Meeting du Front commun élargi Une première démonstration de force réussie

7
Meeting du Front commun élargi Une première démonstration de force réussie
Meeting du Front commun élargi Une première démonstration de force réussie

Africa-Press – Comores. Premier test grandeur nature réussi pour le Front commun élargi. Cette coalition des partis et mouvements politiques de l’opposition est parvenue à mobiliser ce samedi 27 mai plus de 2000 personnes au Foyer des femmes de Moroni. Un meeting censé dénoncer l’opération Wuambushu, mais qui s’est vite transformé en une tribune pour la libération de l’ancien président Sambi condamné dans le cadre du procès de la citoyenneté économique.

Dès le petit matin, la capitale Moroni était quadrillée par l’armée et la police nationale qui filtraient les entrées et les sorties. Même scène dans certaines régions de l’île où l’armée avait établi des points de filtrage sur les axes stratégiques menant à Moroni. Sur le lieu, les forces d’intervention ont maintenu, paradoxalement une présence discrète. Mais malgré l’imposant déploiement des militaires et de la police nationale, ils sont des centaines et des milliers des personnes à converger vers le lieu du rendez-vous.

En plus d’une foule anonyme, tout ce que le pays compte d’opposants au régime actuel étaient au foyer des femmes de Moroni qui était plein comme un œuf. « La vraie opposition est celle qui est là et qui a répondu présent à notre appel », a lancé Ahmed Hassane Elbarwane, secrétaire général du Front commun élargie qui est le premier à haranguer la foule sur une longue liste d’une dizaine d’orateurs. « Aujourd’hui, nous avons pris nos responsabilités. Car ensemble, nous promettons que nous allons vous (président Azali: ndlr) déloger », a-t-il averti.

Même tonalité pour Me Ali Ibrahim Mzimba qui s’en prend au chef de l’Etat pour ses fréquents déplacements à l’extérieur. « Nous avons cru que ses innombrables voyages à l’étranger, lui serviront de source d’inspiration pour bâtir son pays comme font les présidents comme lui dans leurs pays respectifs. Nous avons pensé qu’il imitera son homologue Erdogan en Turquie pour des élections transparentes et une ouverture démocratique. Non. Car, l’homme conçoit du mépris pour tout », a-t-il lâché. Et d’enchaîner: « Alors dorénavant, nous avons décidé de suivre la voie de nos frères sénégalais, de ne plus demander d’autorisation pour tenir nos réunions. »

Invitée à prendre la parole au nom du mouvement Mdzadze mwendza yirumbi, Sabikia Ahmed Mze s’alarmera en particulier de la cherté de la vie qui excède d’après elle, plus d’un dans le pays. Cette militante de la première heure contre le régime, pointera la responsabilité du gouvernement sur la montée vertigineuse des prix de denrées de base.

En ce qui concerne la participation du Front commun élargi aux prochaines échéances électorales, Youssoufa Mohamed Boina, autre leader du Front n’écarte pas l’option de participer sous conditions. « Mais ça, ce n’est pas la solution. La solution, vous peuple, vous l’avez. Montrez lui que ce pays, vous appartient », a-t-il fulminé.

Mais, le grand rassemblement censé dénoncer l’opération Wuambushu s’est vite transformé en une tribune pour réclamer la libération de l’ancien raïs Ahmed Abdallah Mohamed Sambi incarcéré dans le cadre du procès de la citoyenneté économique. Le président d’honneur du parti Juwa fera une apparition, à travers un extrait d’une projection de sa prise de parole lors de son audition au palais de justice de Moroni refusant d’être jugé « par une cour de sureté de l’Etat illégale ».

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here