Africa-Press – Comores. Des éléments violents ont attaqué au moyen de cocktails Molotov une famille de Mbeni à leur domicile pendant la rupture du jeûne, dimanche dernier. Ces malfrats croyaient qu’une délégation du parti présidentiel, la CRC, conduite par le fils du chef de l’État se trouvait dans la maison qu’ils ont ciblée. Aucun blessé.
Plus de peur que de mal pour cette famille réunie autour d’un repas de rupture du jeûne. Dimanche soir, à Mbeni, au nord-ouest de la Grande-comore, une famille dont plusieurs membres sont venus de France accompagnant une dépouille a été prise de court par des individus qui ont attaqué leur maison avec des cocktails Molotov. Ils étaient en train de discuter quand un bruit assourdissant a retenti à l’extérieur de la maison dans laquelle ils s’étaient réunis. « Nous avons d’abord cru que c’était le pneu d’un 4*4 d’un des nôtres, garé à l’extérieur », se rappelle pour La Gazette des Comores une femme présente. Tout de suite après, une pluie de cailloux s’abat sur le domicile en question. S’en sont suivis d’autres bruits assourdissants et de la fumée. Ce sont des cocktails Molotov qui explosent. « Ils en ont lancé quatre au moins », croit savoir notre source qui affirme avoir constaté des « trous » sur le sol, probablement dus aux impacts des engins incendiaires.
Les malfrats ont pris la poudre d’escampette dans cette zone située un peu à l’écart de la localité. Mal leur en a pris, ils ont abandonné une moto au moment de décamper. C’est celle-ci qui aura permis aux enquêteurs de les identifier. « Pour l’instant nous avons interpellé une seule personne qui a cité ses complices. D’autres interpellations devraient donc suivre », nous confie une source autorisée de la gendarmerie nationale. Une dizaine de membres de ladite famille se trouvaient acculés dans la maison attaquée. Il y avait trois enfants dont l’ainé est âgé de seulement deux ans. A Mbeni, l’on dit que le jour même de ces évènements malheureux couraient des rumeurs selon lesquelles le parti au pouvoir conduit par le fils du chef de l’État allait y rompre le jeûne après avoir sillonné d’autres localités, auparavant. Connu comme un des fiefs de l’opposition, le chef-lieu de Hamahamet s’était récemment démarqué de la pire des manières en incendiant des maisons apparentant à des personnalités réputées proches du régime en place, et ce après une intervention musclée de la gendarmerie pour empêcher la tenue d’une manifestation culturelle interdite.
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