Africa-Press – Comores. Après Oungoni, Mohamed Abdallah Halifa a présenté son œuvre « Abdallah Halifa, prince du Domba au sommet de l’Etat » dédié au parcours de son père, Abdallah Halifa ancien président de l’Assemblée Fédérale sous deux régimes.
Il y’a quelque chose de très mystérieux mais aussi qui fascine bon nombre de comorien face à la personnalité du très honorable Abdallah Halifa, président de l’Assemblée Fédérale. C’est d’avoir su rester foncièrement attaché à ses racines de Domba tout en ayant connu les ors de la République, que ce soit au gouvernorat de l’île au côté du tribun Said Hassane Said Hachim, à l’Assemblée Fédérale en tant que questeur au côté du président Taki Abdoulkarim ou en tant que conseiller politique du président Djohar. Infirmier de formation, rien ne disposait ce descendant de Mfaume Madjuwani donc arrière petit fils du Sultan-Poète Mbaye Trambwe wa Ntibe Mlanao à devenir un personnage central de l’histoire politique de notre pays. Né dans le fin fond du Domba (Ungoni), Abdallah Halifa a pourtant brisé tant de chaînes et de préjugés pour être l’un des hommes publics les moins clivants.
Dès son retour au pays, « Abdallah Halifa fut affecté à l’hôpital EI-Maarouf, et occupa le poste d’infirmier d’Etat », peut-on lire à la page 87. Des années plus tard, il fût affecté à l’hôpital de Mbeni en tant qu’infirmier en chef, une ville où il s’est énormément investi ou sa vie « était partagée entre la vie à l’hôpital, comme infirmier-chef, et celle à la ville, où il était un simple citoyen… jusqu’à devenir l’imam de la mosquée d’Ali wa Haziri ». Son parcours dans le domaine de la santé l’amena jusqu’à devenir le premier directeur général de la pharmacie nationale sous la révolution Soilihiste. Après le retour au pouvoir du président Ahmed Abdallah Abderemane, le prince du Domba « intégra le cabinet de la primature comme chargé de mission auprès du Premier Ministre Salim Ben Ali ».
Abdallah Halifa fut adoubé pour la première fois député du Domba en 1972 au temps de l’autonomie interne, un soutien que l’élu rendait bien à sa région. « Lorsqu’il devient, en 1987, président de l’Assemblée fédérale, il mit en œuvre, durant tout son mandat, tous les moyens légaux à sa disposition pour doter sa région d’une route bitumée ». Cet ancrage et l’amour que cet homme vouait à sa région est un exemple à nul autre pareille. « Le Domba l’avait porté au sommet de l’Etat, Abdallah le lui avait bien rendu en se mettant au service de sa population », comme l’auteur a tenu à préciser… .Abdallah Halifa est lecteur fidèle de la presse nationale, notamment La Gazette des Comores qu’il lit chaque matin.
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