Africa-Press – Comores. Les mesures de dégraissage des effectifs de l’ADC se poursuivent. Dans son plan de redressement, la direction générale prévoit de mettre à la disposition de la fonction publique 300 agents, d’après une note que La Gazette des Comores a pu consulter. 80 autres devront les suivre. L’objectif, poursuit le document, est de parvenir à un barème des 400 agents d’ici 2026.
Le document date du 15 décembre 2022 mais sa fuite récente dans les réseaux sociaux a défrayé la chronique. Dans son plan de redressement qui est censé permettre à l’établissement public Aéroports des Comores de redéployer ses ailes, la direction envisage de se délester d’une bonne partie des 780 employés, un effectif jugé pléthorique et qui risquait de le conduire à un crash inévitable. Un plan à trois échelons sur trois périodes de 2023 à 2026. La direction prévoit de larguer dans un premier temps 300 agents qui seront mis à la disposition de la fonction publique. Ce sont surtout la plupart d’entre eux des agents des ministères qui ont été détachés à la société ADC.
Un deuxième largage composé d’un contingent de 80 agents, devrait suivre. Il s’agirait également des « agents recrutés pendant la période de chômages techniques, du 01 avril 2020 au 30 mars 2022 », indique la note adressée aux délégués du personnel de cette société. Dans le sillage de ce deuxième largage « les agents occupant des postes redondants, tout en tenant compte de l’ancienneté et de l’expérience ». L’objectif, poursuit le document est de parvenir à « atteindre le nombre total d’agents de 400 », le besoin réel de la société d’après la direction. Le document parle d’une masse salariale représentant 75% de l’ensemble des dépenses de la société et 68% de ses revenus.
Dans un entretien que le directeur général des ADC, Moumoune Chakira avait accordé simultanément à La Gazette des Comores et à Al-watwan, (lire notre édition du vendredi 6 janvier 2023), cet expert en aviation civile avait fait état d’une masse salariale annuelle de 1.540.000.000 FC, soit 100 millions mensuel. « Il s’agit d’une situation organisationnelle et financière à la fois intenable et préjudiciable au fonctionnement de la société », lit-on dans la note.
Cette dernière alerte que sur ce même « plan organisationnel, le nombre de personnel affecté aux différents postes de travail est supérieur aux besoins réels d’exploitation et des activités de la société. Aussi, il existe des fonctions et postes qui n’ont aucun lien ni sur les besoins d’exploitation, ni sur les activités de la société. »
Pour rappel, 21 agents ont été auparavant mis à la porte, accusés de subtiliser les recettes du parking de l’aéroport international prince Said Ibrahim. Une affaire qui a atterri au tribunal et dont la décision devrait être rendue le 4 février prochain. A noter que les employés des ADC continuent de percevoir 80% de leur salaire, malgré le dégel des mesures prises dans la période du Covid-19 et qui avaient réduit drastiquement les ressources de la société qui a été autrefois un des fleurons des sociétés d’Etat mais qui depuis traverse une zone de turbulence.
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