Affaire du maoulid interdit de Mbeni : Les 7 derniers jeunes libérés

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Affaire du maoulid interdit de Mbeni : Les 7 derniers jeunes libérés
Affaire du maoulid interdit de Mbeni : Les 7 derniers jeunes libérés

Africa-Press – Comores. Les jeunes de Mbeni arrêtés et incarcérés depuis octobre derniern suite au Maoulid interdit, sont tous libérés. Ainsi Me Fahardine Abdouloihid, avocat au barreau de Moroni se réjouit de cette libération.

Après avoir passé 84 jours à la maison d’arrêt de Moroni, et une semaine à la gendarmerie, les 7 derniers jeunes de Mbeni sont libérés mercredi 11 janvier. Aussitôt libérés, la ville de Mbeni était en fête. « Nous sommes très contents de voir nos frères. Même s’il s’agit d’une liberté provisoire, l’essentiel c’est qu’ils soient libres », se réjouit Mohamed Ibrahim alias Wandé dont le frère fait partie des libérés. « Nous espérons que ce qu’il s’est passé ne se reproduira plus », déclare pour sa part le chef de village qui ne cache pas sa satisfaction. Le nom du ministre des finances a été cité pour avoir intercédé pour cette mise en liberté. « Grâce à Mzé Abdou Mohamed Chafiou, nous avons obtenu ce résultat. Nous sommes arrivés là aujourd’hui grâce à ses efforts ainsi que son directeur de cabinet. Nous en sommes très reconnaissants », dit un membre de la commission qui veille sur la paix et la stabilité de la ville.

De son côté, Me Fahardine Abdouloihid, avocat dans ce dossier ne cache pas sa satisfaction. Hier au cours d’une conférence de presse, il salue la sagesse du juge d’instruction qui s’est donné le temps d’écouter tous ses clients. « Ce n’est pas une tâche facile d’écouter les inculpés dans une affaire lourde, une affaire d’incendie, reconnaît-t-il. Le parquet de Moroni nous a beaucoup aidé pour en a arriver là ».

L’avocat essaie d’esquiver toutes questions en lien avec la politique. « Je ne dis pas qu’il n’y a pas un aspect politique mais je vous affirme qu’ils ne sont pas libérés par la politique », affirme-t-il. Néanmoins, il reconnaît certains efforts déployés par certains hommes très influents de la ville.

Pour mémoire, le 12 octobre dernier, l’Armée est intervenue dans la ville pour disperser une cérémonie religieuse de « Maoulid » interdite par une note du ministère des affaires islamiques relative à la tenue de ces cérémonies, hormis les week-ends, avant 19h. Suite à cette intervention qui a fait plusieurs blessés chez les jeunes face aux forces de l’ordre, plusieurs maisons étaient incendiées ce même jour. Les 7 derniers jeunes qui viennent d’être libérés étaient poursuivis pour avoir participé à une rébellion contre l’armée nationale, mais aussi et surtout leur participation aux incendies des résidences de certaines autorités dont l’actuel ministre des finances, son directeur de cabinet et Dr Abdoulhakim Mohamed Chakour, vice Mufti de la République.

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