Africa-Press – Comores. Le CFPJC (Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes des Comores) avec l’appui de l’Organisation Internationale de la Francophonie vient d’organiser un atelier d’échange sur la couverture médiatique en période électorale. Les journalistes de l’audiovisuel, de la presse écrite et des réseaux sociaux exerçant à Mohéli ont passé 3 jours d’échange avec des experts nationaux afin de promouvoir la qualité de l’information dans un contexte sensible d’élection.
Du 3 au 5 Janvier 2024, l’hôtel Faradel à Fomboni a accueilli une formation regroupant les journalistes de l’audiovisuel, de la presse écrite, et ceux des réseaux sociaux sur la pratique journalistique en période électorale. Une période très sensible souvent marquée par des violences verbales et parfois physiques, et des tensions attisées ou provoquées par des fausses informations. Durant ces 3 jours de formation, plusieurs thèmes ont été abordés notamment les différents enjeux en période électorale, des enjeux spécifiques, politiques et sociaux des élections de 2024.
Les éventuels contentieux électoraux, les notions de désinformation, ou d’information malveillante ont été tous abordés. Ces hommes et femmes de médias sont appelés encore une fois au respect de la déontologie et de l’éthique journalistique. « Vérifier l’information avant sa publication » martèle Mariata Moussa, l’une des formateurs incitant ces bénéficiaires à s’imprégner des textes régissant les médias aux Comores ainsi que la charte de Hamramba mais surtout le code électoral. Me Gérard Youssouf, commissaire à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) intervient sur les différentes étapes du processus électoral 2023-2024 depuis la période d’enrôlement des électeurs jusqu’à la phase de campagne où les médias ont l’obligation de respecter un temps d’antenne équitable à tous les candidats pour l’audiovisuel et même espace pour la presse écrite.
Des anciens journalistes de renom tel que Kamal-Eddine Saindou, Kamal Ali Yahoudha et autres eu chacun à intervenir sur des thématiques relatives à la couverture médiatique en période électorale. La sécurité du personnel des medias qui est d’une importance capitale à été abordée et les rédacteurs en chef sont appelés à protéger leur personnel en évaluant le taux de risque encouru. « Pour l’intérêt vital, les journalistes ont droit à la santé physique et psychologique » a-t-on indiqué.
Il a été rappelé que les medias peuvent être un véritable mécanisme de paix et de démocratie, donc divulguer des informations qui peuvent induire à la haine ou devenir source de conflits au niveau de la communauté « est strictement interdit en journalisme. Une bonne information est celle qui rend justice et non celle qui conduit à l’instabilité » insistent ces formateurs. « Cette formation est une parfaite expérience, elle nous a permis de prendre un recul et revoir notre manière de travailler » témoigne Chadhuli Sudiki journaliste à Radio Mwali.
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