Arrestation de Fatima Mze Said : Human Right et la diaspora demandent sa libération

3
Arrestation de Fatima Mze Said : Human Right et la diaspora demandent sa libération
Arrestation de Fatima Mze Said : Human Right et la diaspora demandent sa libération

Africa-Press – Comores. Les organisations des droits de l’Homme, tout comme les associations de la diaspora comorienne de France condamnent l’arrestation de la militante Fatima Mze Said et demandent sa mise en liberté.

En détention provisoire depuis le 29 juillet dernier, Fatima Mze Said, militante de Dawla Ya haki attend toujours son audition chez le juge d’instruction. Une situation compliquée qui retarde la demande de sa mise en liberté. « Pour des raisons techniques, elle n’est toujours pas auditionnée chez le juge d’instruction mais je pense que cela se fera ce lundi. Pour ma part, j’ai déjà formulé la demande de mise en liberté que je déposerai le jour même », confie son avocat Me Djamal El-dine Bacar. Des organisations des droits de l’homme tout comme des membres de la Diaspora s’insurgent contre cette arrestation et demandent sa libération immédiate. Dans un tweet, l’association Human Right condamne l’emprisonnement de Fatima Mze Saïd , « pour ses critiques envers le régime autoritaire des Comores. Au vu des vices de procédure dans le dossier, HRF réclame l’abandon des poursuites et le renvoi de la plainte devant un tribunal civil. » Pour l’avocat, Me Said Larifou, cette arrestation, suivie de la « séquestration de Fatima Mze Said » et son placement en détention provisoire est « l’expression d’abus d’autorité d’un régime qui fait de l’arbitraire, des persécutions et assassinats politiques son mode de gouvernance. »

Le collectif Hima de son côté, condamne fermement l’arrestation injuste de cette femme. « Il s’agit d’une attaque flagrante contre la liberté d’expression et une tentative de réduire au silence les voix courageuses et surtout celles des femmes. Combien d’hommes de la diaspora ont réellement insulté, menacé et diffamé Youssouf Mohamed Ali Belou Délégué chargé de la défense… sans subir le traitement réservé à Fatima Saïd Mze », s’interroge la militante Amina Ali. Et de poursuivre: « Il est clair que la justice comorienne envoie un message négatif selon lequel « si vous êtes une femme fermez-là ou bien on vous enferme ».

Dans Zinfos 974, la présidente du mouvement Réunionnais pour la paix Julie Pontalba a montré l’engagement de Fatima Mze Said pour ses œuvres caritatives. «C’est une travailleuse sociale, elle est famille d’accueil notamment pour les malades ou les porteurs de handicap. Cela montre que c’est plus qu’un travail pour elle, c’est un engagement », une manière pour le dit mouvement de réclamer sa mise en liberté. Pour rappel, Fatima Mze Said a passé huit jours de garde à vue avant d’être incarcérée à la prison de Moroni, le 29 juillet dernier. Elle est accusée de diffusion, divulgation de fausses nouvelles, atteinte à l’image d’une personne, discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, injure et diffamation. Cette incarcération fait suite à une plainte du délégué de la Défense Youssoufa Mohamed Ali.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here