Africa-Press – Comores. Un jeune homme présenté comme un des principaux suspects dans l’assassinat de Mme Sitti-Hafsoi Dhoifir, tuée dans sa résidence de Mutsamudu dans la nuit du 26 au 27 juin, est entre les mains de la gendarmerie nationale d’Anjouan avec 19 autres individus. Il s’agit d’un jeune homme « âgé d’entre 19 et 22 ans ». L’enquête se poursuit pour retrouver d’autres suspects et tenter d’élucider les circonstances de ce crime.
Il n’aura pas fallu plusieurs jours aux enquêteurs pour mettre la main sur les suspects de l’assassinat de Mme Sitti-Hafsoi Dhoifir, tuée dans sa résidence située au sein de son hôtel de Mutsamudu dans la nuit du 26 au 27 juin. Mercredi en début de soirée, le procureur de la République de Mutsamudu a en effet annoncé l’arrestation d’une vingtaine de suspects dans cette affaire. « 26 personne sont actuellement en audition, dont 20 en garde-à-vue pour nécessité de l’enquête », a-t-il fait savoir lors d’un point-presse, le tout premier dans cette affaire, qu’il a tenu à Mutsamudu.
Les détails livrés par le magistrat font froid dans le dos. La victime, âgée de 50 ans et mère de quatre enfants, présentais plusieurs coups « au niveau du cou jusqu’à la nuque, de la poitrine, des bras droits, et sur les deux avant-bras ». « Les faits ont été commis dans sa chambre à coucher et certains de ses biens volés, parmi lesquels une sommes de 500.000Fc et son téléphone portable de marque iPhone 13 », poursuit le magistrat qui annoncera dans la foulée que sur la scène de crime, « un couteau présumé être l’arme du crime, un sac, des chaussures et des traces sont relevées et font l’objet des scellés ».
« En ce jour, le travail technique effectué par les services compétents et les investigations menées par nos brigades sous la supervision de la hiérarchie militaire et judiciaire ont permis d’identifier le téléphone portable volé et l’interpellation de l’individu qui le détenait ». Ce dernier, présenté comme « le principal suspect » selon une autre source, est âgé « d’entre 19 et 22 ans ». « Lors de la perquisition faite dans son ghetto, la coque du téléphone en question a été retrouvé sur la table avec la pochette », poursuit le parquetier. Le lendemain, soit hier jeudi, le maire de Mutsamudu a fait une déclaration sur les réseaux sociaux pour interdire la tenue de festivités essentiellement réservées aux femmes, au-delà de 20H. Preuve que le premier magistrat de la capitale anjouanaise se sent désarmé face aux délinquants, il déconseille aux femmes de porter des bijoux à ces heures-là.
Nabil Jaffar
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