Africa-Press – Comores. Ce lundi 2 juin à Moroni, le gouvernement comorien a signé un avenant d’un montant total de 5,5 milliards de francs comoriens pour l’aménagement du tronçon routier Bandamadji –Foumbouni, soit un linéaire de 12 kilomètres. Ce projet structurant, porté par l’État avec le soutien de la Banque mondiale, s’inscrit dans le cadre du plan post-Kenneth et témoigne d’une volonté politique affirmée d’investir dans les infrastructures de base.
La cérémonie de signature a réuni plusieurs cadres techniques et responsables du ministère de l’aménagement, du projet post-Kenneth, de la Banque mondiale et de l’entreprise chinoise CGC. À cette occasion, le directeur général de l’Équipement et de l’Aménagement du territoire, Said Abi Boina, a tenu à rappeler que cette initiative émane directement de la présidence: « Ce projet est une initiative du président de la République. Grâce à son leadership, l’État s’engage dans le développement du pays », a-t-il déclaré. Selon lui, le chef de l’État entend faire de cet axe un moteur de transformation économique pour la région sud de Ngazidja, en cohérence avec sa vision d’un pays émergent.
Le chantier est conçu en deux étapes: une première phase déjà entamée entre Mtsangadju et Bandamadji, sur 7 km, financée à hauteur de 3,2 milliards de francs comoriens, et une seconde phase de 12 km désormais engagée grâce à l’avenant signé pour 5,5 milliards. Au total, les 19 km seront réalisés pour un montant cumulé de 8,7 milliards de francs comoriens, sur une période de 19 mois. « Cette somme va transformer les Comores, et cette région en particulier, en zone émergente », a-t-il précisé. Le projet prévoit également des retombées concrètes pour les populations locales, notamment la création d’emplois, l’amélioration de la mobilité et le désenclavement du sud de l’île. « Avec l’attractivité de la région, l’économie va croître, l’emploi sera généré », a ajouté le directeur général, soulignant que cette infrastructure « va améliorer durablement le quotidien des habitants ».
Le gouvernement a également salué le rôle de l’entreprise CGC, chargée de l’exécution des travaux. « Nous saluons l’entreprise CGC pour son savoir-faire. Cet avenant montre qu’elle a la capacité de poursuivre et de finaliser les travaux dans les délais », a souligné le directeur. Ce tronçon s’inscrit dans un ensemble de projets post-catastrophes soutenus par la communauté internationale après le passage du cyclone Kenneth en 2019. Le projet répond donc à une double logique: résilience face aux chocs climatiques et développement à long terme. « Ce projet fait partie des efforts de reconstruction et de modernisation des infrastructures entamés depuis le passage du cyclone Kenneth. C’est une priorité du Plan Comorien », a-t-il rappelé. Avec cet investissement de 8,7 milliards, le gouvernement comorien confirme sa stratégie de consolidation des grands axes routiers, tout en redonnant une dynamique économique à des zones longtemps enclavées.
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