Africa-Press – Comores. Le président de la République, président en exercice de l’UA s’est adressé à la réunion du conseil de sécurité de l’ONU sur la menace du terrorisme, tenue le mardi 28 mars à New York. Arrivé à Addis-Abeba hier, il présidera aujourd’hui la toute première réunion du nouveau bureau de l’UA.
Le président Azali Assoumani a pris la parole le mardi 28 mars dans la réunion de haut niveau sur la menace du terrorisme organisée au siège des Nations Unies. Dans son intervention, le président en exercice de l’UA rappelle que le terrorisme est un phénomène de longue date mais qu’en Afrique elle s’est intensifiée depuis la crise libyenne en 2011. Ce qui a par conséquent provoqué d’après-lui, l’afflux notamment au Sahel des milliers de combattants parmi lesquels des djihadistes étrangers et qui fait de cette région, principale importatrice des groupes terroristes du continent et où les armes circulent librement. « Ainsi, progressivement, le terrorisme a pris de plus en plus d’ampleur en Afrique, du nord au sud, d’est en ouest. Et la contagion terroriste continue, s’étendant dans presque toutes les régions d’Afrique », a-t-il fait savoir. Et de promettre de n’épargner aucun effort pour faire de l’initiative de l’Union Africaine de faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2030, une réalité.
En parlant du Sahel, le secrétaire général de l’ONU António Guterres s’est dit profondément préoccupé par la propagation du terrorisme dans cette région mais aussi dans d’autres endroits de l’Afrique. « Le désespoir, la pauvreté, la faim, le manque de services de base, le chômage et les changements anticonstitutionnels de gouvernement continuent de créer un terrain fertile à l’expansion rampante des groupes terroristes pour infecter de nouvelles parties du continent », a-t-il expliqué, rassurant sur la disponibilité des Nations Unies à accompagner l’Afrique à mettre fin au fléau du terrorisme.
D’après le président du Mozambique et président de la séance Jacinto Nyusi, en 2022, 48% des décès liés au terrorisme sont survenus en Afrique, tandis que le Sahel est le « nouvel épicentre » des attaques terroristes. « L’expansion du terrorisme est assez menaçante, et elle est motivée par des facteurs qui varient d’un contexte à l’autre. D’une part, la radicalisation basée sur des variables identitaires alimentées par l’intolérance et, d’autre part, la manipulation des facteurs socio-économiques ont accéléré le recrutement par des groupes terroristes, en particulier des jeunes », a-t-il estimé.
Après New York, le président Azali Assoumani s’est rendu en Ethiopie où il présidera aujourd’hui la toute première réunion du tout nouveau bureau de l’UA. Sur la table, le suivi des résolutions prises lors du 36ème sommet des chefs d’Etat, la situation des pays victimes des catastrophes. A l’examen de la réunion, la désignation d’un premier vice-président qui échoit à l’Afrique du nord, le conflit en RDC et l’élection controversée du congolais Jean Kaseya à la tête du centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC).
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