Célébration des 20 ans de l’Udc : « Une célébration politique, à la place d’un vrai bilan »

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Célébration des 20 ans de l'Udc : « Une célébration politique, à la place d'un vrai bilan »
Célébration des 20 ans de l'Udc : « Une célébration politique, à la place d'un vrai bilan »

Africa-Press – Comores. L’administration centrale de l’université des Comores (UDC) en partenariat avec le gouvernement a célébré le jeudi 23 novembre les 20 ans d’existences de l’institution. Ça aurait été un grand moment de partage, d’échange avec le gouvernement, l’administration centrale et les enseignants pour brosser un vrai bilan, afin d’élaborer un plan pour rehausser encore plus l’Udc. Mais le corps enseignant n’est pas impliqué dans l’organisation de ce grand événement.

L’université des Comores a fêté le 23 novembre dernier ses 20 ans d’existence. Et cet évènement devrait ouvrir un grand débat entre l’administration centrale, le gouvernement et les enseignants. Mais, malheureusement ce n’était pas le cas. Le corps enseignant n’était impliqué ni de près ni de loin dans l’organisation et n’a pas aussi participé à l’évènement. Interrogé sur cette situation, un enseignant de géographie a montré que c’était une célébration politique, à la place d’un vrai bilan.

« C’était une célébration incohérente. Comment peut-on organiser un tel événement sans le corps enseignant. On parle des 20 ans d’existences de l’Udc. Ça devrait être un moment de concertation entre les enseignants et les parties concernées. Nous avons cru comprendre que nous allons nous assoir ensemble pour discuter sur des thématiques dont l’Udc avait tant besoin. Nous avions préparé des thématiques et des propositions pour toutes les facultés. Chaque département avait élaboré un rapport détaillé pour le présenter lors de l’événement. Dommage, on nous a écartés de la cérémonie », déplore-t-il.

Et d’enchainer : « L’administration centrale avec le gouvernement notamment le cabinet du ministère de l’éducation nationale, ont choisi de faire une célébration politique, au lieu d’un vrai bilan. Ils ont oublié que si on parle des 20 ans d’existence de l’Udc, c’est déjà de la politique. Car tout le monde est bien conscient que c’est le président Azali Assoumani qui est l’initiateur de l’Udc. Donc, ces 20 piges de l’Udc devraient être le bon moment d’en discuter avec le chef de l’État pour présenter les difficultés que nous rencontrons, ainsi que les étudiants », regrette celui qui enseigne depuis l’ouverture de l’Udc en 2003.

Quant au secrétaire général du Syndicat National des Enseignants de l’Université des Comores (SNEUC) Abdou Said Mouigni, il a souligné que l’arrêt des cours de 72 heures est terminé. « Il y a eu des défis mais nous avons réussi à les relever et à progresser ensemble. Le bureau du Sneuc est très heureux de savoir qu’il peut compter sur des collaborateurs aussi formidables. En attendant le rapport de nos représentants à Anjouan et à Moheli, le mot d’ordre d’arrêt des cours est largement suivi à Ngazidja, dans toutes les composantes de l’Udc », dit-il. Selon lui, un seul enseignant permanent de la Faculté des sciences et techniques au nom de Said Soudjay a défié sciemment la décision du Sneuc et le bureau annonce que des mesures disciplinaires seront prises prochainement à son encontre par le syndicat. Trois autres contractuels ont donné des cours à la faculté des sciences et techniques et à l’EMSP. Et selon eux, c’est par intimidation de la part de l’administration.

Le Sneuc se dit toutefois inquiet de la gestion non participative constatée pendant ces trois dernières années qui a conduit l’UDC à une politisation de l’institution. « C’est une démarche très dangereuse pour sa survie et son développement. Une démarche aussi qui ne tient pas compte de la déontologie universitaire et la vision du Chef de l’Etat comme il l’a exprimé lors d’une conférence de presse en mars dernier », dit-il. Le bureau du Sneuc informe l’administration centrale et ses membres que si d’ici peu leurs deux mois de salaires ne sont pas payés, d’autres actions suivront.

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