Africa-Press – Comores. La mort de Mouslim Ahamada, 21 ans, victime des heurts post-électoraux qui ont éclaté le 17 janvier touche tout le peuple comorien, sa famille encore plus. Attristée, cette dernière refuse de se résigner.
Ils étaient des centaines à assister à l’enterrement du jeune Mouslim Ahamada, 21 ans. Sur place dans le village de Mdjihari dans le Hamahamet, les jeunes ont exprimé leur douleur celle d’avoir perdu un frère, « mort en martyr » dans les échauffourées qui ont opposé civils et militaires à la Coulée, un quartier situé au nord de la capitale. Profondément touchés, les comoriens ont présenté leurs condoléances à la famille pour la perte de leur fils, tombé en martyr lors des affrontements du jeudi 18 janvier. Selon son grand-père, Mouslim est mort en héros car il défendait « une cause juste », celle d’une élection démocratique. « Je lance un message à celui qui a commis cet acte, qu’il en paie le prix par la force divine. Nous affirmons que la lutte n’est pas encore terminée. Mobilisons-nous. Ce deuil nous concerne tous. Nous ne resterons pas les bras croisés », promet-il, la gorge serrée.
Le même jour, le Dr Ibrahim Djabir, chef du service des urgences à El-Marouf, avait précisé que l’hôpital avait pris en charge 18 blessés qualifiés de « non graves » mercredi dernier. À cette liste s’ajoutent 7 blessés, dont 6 par balles, parmi lesquels le jeune Mouslim, décédé quelques heures après son admission. Un autre blessé grave voit son pronostic vital engagé.
Il est à noter que Mouslim, âgé de 21 ans, a été mortellement atteint d’une balle dans la tête, près de la Coulée Toping. Selon les autorités, il avait penetré au domicile du ministre des télécommunications avec d’autres jeunes manifestants. Rappelons que les émeutes du mardi au jeudi ont occasionné une paralysie totale à Moroni. L’administration publique et les commerces ont été fermés. Des dégâts matériels ont été constatés dans certains quartiers de la capitale.
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