Africa-Press – Comores. Sous le haut patronage du ministère de la justice, de la gendarmerie nationale et de la direction générale de la police nationale, une formation de 5 jours (du 31 octobre au 04 novembre) est ouverte ce lundi 31 au siège de la gendarmerie nationale.
En tout, ils sont 31 participants à bénéficier de cette formation intitulée « Formation aux Enquêtes sur la Scène de Crime » initiée par Interpol à la demande de la Direction Générale de la Police Nationale. Cette formation de 5 jours va bénéficier à 31 agents des différents services chargés de l’application des lois. Exposée dans une région (océan indien) pleine d’incertitude en matière de sécurité maritime, la formation est venue à point nommé comme a tenu à le préciser le commandant de la gendarmerie nationale Mdahoma Ramadhoini. « Elle confirme aussi la volonté des autorités des forces de défense et de sécurité d’œuvrer collectivement pour trouver les réponses les plus adéquates aux limites et aux problèmes identifiés dans la réalisation du principal objectif du projet COMPASS à savoir l’amélioration des enquêtes sur les infractions maritimes dans la région Afrique orientale et australe-océan indien », dit-il.
C’est ce qui justifie la présence de la douane et des gardes côtes dans cette formation. « Il y a quelques semaines, ici même en Union des Comores, 30 agents de nos services chargés de l’application de la loi ont été formés sur la sécurité physique de l’infrastructure portuaire. Aujourd’hui, nous continuons avec la formation aux enquêtes sur la scène de crime », souligne le Directeur Général de la Police et de la Sûreté Nationale Abdoulkader Mohamed.
De son côté, le Garde des sceaux ministre de la justice Djae Ahamada Chanfi, représentant son homologue de l’Intérieur, de revenir sur la nécessité de nos forces de sécurité d’être à jour sur le plan des enquêtes criminelles mais surtout de l’engagement de l’Etat à accompagner de telles initiatives. « Si nous sommes la, c’est pour montrer le poids du gouvernement dans l’accompagnement de cette formation, avance-t-il. Nous sommes à 200 km des côtes Mozambicaines en proie à une opposition militaire entre l’armée nationale et des rebelles dans la région du Cabo-Delgado ». Le ministre de la justice a tenu à rappeler la position géostratégique de notre pays face aux dangers des mouvements criminels (Al shabab…) qui sévissent dans les eaux territoriales et dans les pays limitrophes. « La guerre en Ukraine va prendre fin un jour, notre pays doit pouvoir faire face aux nouveaux changements géopolitiques et géostratégiques qui vont redéfinir une nouvelle donne de la politique internationale notamment en matière sécuritaire », souligne-t-il.
La connectivité du village planétaire est peut être une grande avancée sur les échanges des informations en matière de défense et de sécurité, mais elle présente un avantage certain pour les groupes criminels qui ont vu avec « la miniaturisation du monde » pour paraphraser le commandant de la gendarmerie leur capacité de nuisance de plus en plus accrue.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press