Africa-Press – Comores. La proclamation des résultats du second groupe du BAC à Mohéli s’est déroulée ce lundi 04 août à 16heures au centre AMA de Fomboni. Fidèle à une tendance désormais bien ancrée, les 382 candidats autorisés à passer les épreuves du deuxième groupe ont tous été déclarés admis. Une réussite totale qui relance une fois de plus le débat sur la nécessité de maintenir les épreuves orales dans leur forme actuelle.
C’est dans une ambiance sereine que s’est tenue la délibération du second groupe. Présidée par la Dre Roumayssoiou Amir Moilim, la session s’est déroulée sans incident majeur. « Je suis très satisfaite du travail accompli par toute l’équipe, que je remercie chaleureusement. Cette mission, bien que délicate, a été menée avec sérieux et efficacité », a-t-elle confié à la presse. Pour la deuxième fois à la tête du jury de Fomboni, elle n’a pas manqué d’encourager les femmes à s’impliquer davantage dans les responsabilités pédagogiques. « Toutes les conditions ont été réunies: présence des surveillants, mobilisation des enseignants, moyens matériels et techniques déployés. C’est une fierté d’avoir travaillé dans de telles conditions », a-t-elle souligné.
Cependant, cette réussite unanime soulève des interrogations. Depuis plusieurs années, le deuxième groupe d’épreuves, censé rattraper les élèves en difficulté, ne semble plus faire de distinction. Le 100% de réussite, répété chaque année, alimente un débat croissant dans les milieux éducatifs et sur la place publique. Faut-il repenser, voire supprimer ces épreuves devenues purement formelles?
La question a déjà été abordée lors des dernières assises nationales sur l’éducation, où certains ont proposé la suppression des oraux, jugés redondants et peu sélectifs. Aujourd’hui, ces voix trouvent de plus en plus d’écho. Une réforme pourrait-elle bientôt voir le jour? En attendant, les candidats de Mohéli savourent leur succès… unanime.
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