Diplomatie: America is Back

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Diplomatie: America is Back
Diplomatie: America is Back

Africa-Press – Comores. La nouvelle ambassadrice des États-Unis en Union des Comores avec résidence à Antananarivo s’est entretenue avec certains organes de presse comoriens à Mapvinguni au siège du Corps de la Paix. De nombreux sujets ont été évoqués dont la relation qui unit les Comores aux États-Unis d’Amérique.

L’Amérique est de retour. C’est en tout cas le sentiment qui ressort après un entretien accordé par l’Ambassadrice des États-Unis en Union des Comores à la presse comorienne. « Reconstruire les relations bilatérales entre les Comores et les États-Unis, c’est ma priorité.

J’ai pu avoir des bonnes discussions avec les membres du gouvernement cette semaine. On a beaucoup discuté de comment on va avancer dorénavant dans cette nouvelle coopération et comment partager nos intérêts communs », a en substance tenu à clarifier dans son propos liminaire l’Ambassadrice Claire Pierangelo.

Amorcé depuis quelques années, la nouvelle dynamique diplomatique et de coopération impulsée par les États-Unis en Union des Comores semblent répondre d’un double objectif, économique et sécuritaire. « L’objectif est d’accompagner les Comores dans ses engagements mais, c’est aussi dans les questions de développement, de prospérité économique et de faire face aux éventuelles menaces dont ils font face », avance-t-elle.

Un accompagnement qui se fera forcément par le renforcement des capacités par des formations en ce qui concerne le domaine sécuritaire. « Nous venons d’effectuer une série d’interviews avec des militaires comoriens pour qu’ils puissent intégrer les académies militaires américaines mais aussi la possibilité pour l’armée comorienne de participer à des exercices militaires communs avec des soldats de la région sous commandement américain, annonce-t-elle. Le mois prochain, 40 militaires comoriens vont participer à l’exercice Cutlass Express, donc toutes ces actions vont renforcer l’intégration des Comores avec ses voisins ».

« Quand on a fermé l’Ambassade des États-Unis aux Comores dans les années 1990, ça n’avait rien à avoir avec les Comores. C’était un exercice du gouvernement américain de réduire son budget à cette période là. Si maintenant on nous donne une seconde chance de revivre cette situation, on ne prendrait sûrement pas cette décision », une déclaration d’amour à peine voilée de la diplomate américaine. Dans un monde en pleine mutation où les tensions se ressentent jusqu’au canal de Mozambique (Cabo del Cado), les Comores seul pays musulman du sud Ouest de l’océan indien et bénéficiant d’un positionnement géostratégique dans l’une des voies maritimes (canal de Mozambique) les plus empruntées, l’on comprend qu’un pays comme les États-Unis ne puisse être insensible à un tel partenaire.

S’agissant des échéances électorales à venir, les États-Unis comptent jouer pleinement leur rôle pour permettre des élections libres et transparentes. « Dans notre déclaration conjointe de coopération, on a parlé de nos partenariats basés sur nos intérêts communs. On a parlé de la tolérance, l’égalité des genres, on y parle aussi de renforcer, de soutenir les institutions démocratiques pour assurer des élections libres et justes », dit-elle. Des élections ne peuvent être totalement libres sans une presse libre. « Auprès du gouvernement, nous faisons beaucoup de plaidoyer pour des élections justes, mais plus important encore nous plaidons pour la liberté de la presse et la liberté de se réunir qui sont des piliers de la démocratie », conclut l’Ambassadrice américain aux Comores.

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