Africa-Press – Comores. Dans un point de presse tenu hier mardi 16 janvier à Moroni, les cinq candidats de l’opposition dénoncé ce qu’ils appellent « la mascarade électorale » du 14 janvier dernier, avec le soutien du Front commun élargi. Les conférenciers ont prévenu que, si le candidat Azali est proclamé vainqueur dès le premier tour par la commission électorale, qui s’apprête à publier les résultats provisoires ce mardi, il sera responsable de ce qui adviendra.
Ceux qu’ont boycotté les élections, et ceux qui y ont participé, étaient tous réunis dans un point de presse hier mardi pour rejeter les élections du 14 janvier dernier. Les cinq candidats d’opposition déclarent qu’ils n’accepteront pas des résultats qui donneraient au président candidat Azali Assoumani une victoire dès le premier tour (Gwa ndzima). Les conférenciers mettent en garde les institutions chargées des élections et le gouvernement de prendre leurs responsabilités, afin d’éviter toute crise post-électorale qui compromettrait la paix et la stabilité du pays.
« Il n’y a pas de vote. On tient à remercier les candidats de l’opposition qui se sont sacrifiés pour sécuriser les élections. En effet, nous nous alignons derrière eux pour rejeter toute décision que les institutions chargées des élections et le gouvernement envisagent de prendre pour donner la victoire à Azali dès le premier tour », déclare d’emblée Ahmed Hassane Elbarwane, tout en appelant le peuple comorien à se ranger du coté de ceux qui veulent défendre l’état de droit et la souveraineté du peuple. Et d’ajouter: « Depuis 20 heures du dimanche, on a vu des publications montrant qu’Azali a obtenu 57%, pourtant l’ensemble des bureaux de votes n’étaient pas encore dépouillés. Donc, nous appelons les comoriens à nous rejoindre pour mettre fin à ce régime antidémocratique ».
De son côté, Hamidou Bourhane, candidat du mouvement Woneha a montré que ce double scrutin est marqué par des fraudes et des bourrages d’urnes. « Malgré tout ça, on attend les résultats des bureaux de vote. Nous avons montré que nous sommes attachés à la paix. Nous avons une idée des résultats et le président candidat n’a pas gagné les élections », lance-t-il. Et d’ajouter: « Nous appelons le comité des sages d’aller transmettre au gouvernement notre message dans l’objectif de préserver la paix dans notre pays. Vous avez vu ce qui s’est passé à Mohéli le lundi. Donc, je vous préviens au nom de tous les candidats de l’opposition que si les résultats officiels ne reflètent pas la vérité des urnes, ça sera la patrie ou la mort. A chacun d’assumer ses responsabilité » afin d’éviter au pays une nouvelle crise politique.
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