Africa-Press – Comores. Est-ce la fin d’une guéguerre ? Le front commun semble enterrer la hache de guerre avec le pouvoir. Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, le Front commun élargi se dit disposé à la discussion. Parallèlement, il soumet des propositions au chef de l’Etat afin de créer un climat d’apaisement lors des prochaines élections présidentielles.
Le passé nous enseigne, c’est ce que l’on peut retenir de la lettre ouverte du Front commun élargi adressée au chef de l’Etat. Signée par son secrétaire général Ahmed Hassane El-Barwane, le mouvement politique regroupant l’opposition est revenu sur la prochaine élection présidentielle qui nécessite la diligence du président de l’Union Africaine compte tenu de l’expérience des élections anticipées de 2019. Selon lui, le pays est depuis frappé par un triple crise, institutionnelle, sociale et économique dont les conséquences, à l’égard de nos concitoyens, sont plus que préoccupantes.
Animé par la volonté de réconcilier le pays, afin que la prochaine présidentielle ne vienne pas prolonger les crises déjà durement ressenties, le Front commun de l’opposition pose des préalables susceptibles de créer un climat d’apaisement et de concorde. « Il s’agit de garantir la liberté d’entrée et de sortie de tous les comoriens sur l’ensemble du territoire national, amnistier ou gracier les prisonniers politiques jugés définitivement, permettre la liberté de rassemblement en réunion publique ou privée ». Sur le déroulement des élections, l’opposition demande le cantonnement de l’armée et autres forces de l’ordre dans les casernes mais aussi la composition tripartite paritaire (pouvoir, opposition et société civile) dont chacun désigne, en ce qui le concerne, leurs représentants au sein des organes en charge de la gestion des élections, et des juges électoraux. Leur nomination finale relèvera de la compétence du Président de la République », peut-on lire dans ce document dont La Gazette des Comores s’est procuré une copie.
Lors du lancement officiel du projet PROFI, le président Azali Assoumani affirme avoir accusé réception de la lettre et promet de leur répondre dans les meilleurs délais. Cette lettre a été rendu publique lors d’une conférence tenue le week-end dernier à Moroni par le Front commun. Pour de les observateurs, il s’agit d’un changement de stratégie politique au sein de l’opposition, qui avait appelé au boycott des prochaines élections, au motif que le nouveau code électoral adopté récemment par l’assemblée nationale « ne garantit pas un scrutin équitable, démocratique et transparent ».
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press