Elections 2024 : Des élections aux multiples attentes

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Elections 2024 : Des élections aux multiples attentes
Elections 2024 : Des élections aux multiples attentes

Africa-Press – Comores. Les comoriens assistent à des réunions publiques et privées avant de choisir leur candidat pour 2024. Beaucoup aspirent à des débats et à des élections crédibles et transparentes dans un climat de paix.

Depuis le 17 décembre dernier, la campagne pour l’élection du président de l’Union et des gouverneurs des iles de 2024 est lancée. Face aux multiples crises sociales et économiques qui frappent le pays, beaucoup aspirent au changement et à un climat paisible pour ces élections. L’ancien ministre de la justice Abasse El-Had explique que les attentes peuvent varier en fonction des différentes localités au niveau du territoire national. Cependant, il reste convaincu que les électeurs souhaitent des dirigeants compétents et intègres, capables de résoudre les problèmes de ce pays et relever les défis multisectoriels, en instaurant les bonnes pratiques de gouvernance, en est mot un « État de droit ». « Il serait plus judicieux de clarifier en urgence les compétences dévolues aux gouvernorats pour éviter la confusion actuelle qui empêche l’épanouissement des entités insulaires. Malgré les inquiétudes et incertitudes persistantes, nous espérons également que les élections se déroulent de manière équitable, transparente et démocratique, permettant ainsi aux citoyens d’exprimer leur voix et de choisir leurs représentants en toute sérénité et confiance », préconise-t-il. Et de poursuivre : « Il est indispensable que les organisateurs des élections garantissent un processus transparent et équitable afin d’éviter tout mécontentement et des tensions préjudiciables au pays ».

Il n’a pas manqué de parler de la responsabilité de tous les candidats et de leurs partisans à respecter les règles démocratiques et de faire preuve de civisme tout au long du processus électoral. « Nous souhaitons que la société civile, les médias et les observateurs internationaux restent vigilants et veillent à ce que les élections se déroulent dans le calme et la transparence. Toute tentative de manipulation ou de fraude électorale doit être dénoncée et sanctionnée. Enfin, il est crucial que les autorités compétentes veillent à ce que la sécurité soit assurée pendant les élections, afin de permettre à tous les citoyens de voter en toute sérénité. Il est de l’intérêt de tous que ces élections se déroulent dans un climat de paix et de respect mutuel », souligne-t-il.

Sultane Abdourahim Cheikh, acteur de la société civile, appelle aussi à un climat de paix pour des scrutins paisibles, démocratiques et transparents même si cela peut être illusoire. « La paix est notre plus grande richesse après l’Islam. Il nous revient à tous de la chérir jalousement. Que les comoriens puissent choisir par leur volonté le candidat qui répondra aux besoins réels du pays. Puissent les citoyens faire entendre leur voix, par le choix du changement, et donner une leçon démocratique par les urnes. J’attends que la société civile puisse jouer un rôle central dans la prévention et la gestion de conflits (en cas de besoin), et contribuer à la sécurisation des votes », renchérit-il.

Même son de cloche que la présidente de la CNDHL, Sittou Raghadat Mohamed. Elle souhaite que la paix et la sérénité soit au rendez-vous. « J’aimerais que les gens puissent comprendre que chacun a des droits et des devoirs à respecter. D’ailleurs je suis à Anjouan à une formation dédiée à l’endroit des forces de l’ordre, sur la protection des enfants. Cela arrive à point nommé. J’aimerais que les gens soit compréhensifs et conciliants pour des élections paisibles. Dans le cadre de mon travail, mes agents seront là dans l’observation et nous allons suivre de près le déroulement de ces élections », rassure-t-elle.

Pour Mdziani Anfane, membre de la société civile, c’est tout à fait légitime que tout comorien puisse exercer son droit civique, celui de choisir le Président pour les cinq ans à venir dans un cadre démocratique et transparent. « Force est de constater que ces principes démocratiques ne sont pas forcément respectées d’une manière inclusive pendant ces dix dernières années. Le premier combat des candidats est donc de convaincre les comoriens à se prononcer massivement dans les urnes car le manque de confiance en nos institutions est patent », lance celui qui pense que la problématique première qui se pose, n’est pas celle de voir X ou Y gouverner mais plutôt une personne qui soit à la hauteur des grands défis avec une réelle volonté politique. « Cette volonté ne doit pas se focaliser sur des discours politiques. Il faut présenter aux Comoriens un projet de société consistant, multisectoriel et surtout adapté à la réalité du pays. La richesse de ce pays est qu’il est encore vierge avec pleines des ressources, plusieurs études l’ont attesté. Il faudra juste une bonne équipe managériale et le tour est joué. Jusqu’à présent, aucun candidat n’a encore présenté aux Comoriens ses priorités une fois élu et les 90 premiers jours de son mandat. Ils sont sur des discours évasifs sans réelle motivation », déplore-t-il.

Ce citoyen fait partie de ceux qui aspirent aux débats. « J’aurai souhaité voir ces candidats à la télé et non pas leur représentant, participer aux émissions radiophoniques et surtout facilement accessibles. Il faut qu’ils nous parlent de leurs parcours professionnels et politiques y compris les réalisations ainsi que leurs projets pour les années à venir. J’aurai aimé voir à l’Ortc un média pour tous et non un canal de communication pour un clan, qu’elle puisse organiser un débat ouvert pour tous les candidats afin que chacun puisse nous présenter ses idées », dit-il. Comme tout le monde, ce jeune cadre pense que la continuité de l’État n’est pas à négliger pour le futur Président. Il appelle à des élections libres sans pression.

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