Africa-Press – Comores. Après Anjouan et Mohéli, c’est à Ngazidja que se tient depuis lundi 09 décembre une session de formation en leadership destinée aux femmes candidates aux prochaines élections législatives et communales. Organisée par le PNUD, en collaboration avec le bureau de l’Union Européenne à travers le projet SHAWIRI, cette initiative a réuni environ 200 femmes prêtes à relever le défi pour le leadership féminin. Cette formation a été financée par l’USAID à travers le projet d’éducation civique mis en œuvre par le PNUD.
« Nous sommes conscients des normes patriarcales, des contraintes économiques et des inégalités éducatives qui freinent l’engagement des femmes. Mais ces obstacles ne doivent jamais priver les femmes de leur droit fondamental de participer à la vie publique », a souligné Vera Hakim, Représentante résidente adjointe du PNUD lors de l’ouverture des formations ressemblant 200 femmes. Une intervention qui devait rappeler les obstacles auxquels les femmes font face dans leur quête de participation aux affaires publiques. Elle a souligné le rôle du PNUD dans l’accompagnement des gouvernements pour promouvoir des législations favorables à une plus grande inclusion des femmes dans les sphères décisionnelles.
Cette formation est pour le représentant d’ECES aux Comores et responsable du projet SHAWIRI un bel exemple de synergie entre acteurs locaux et internationaux. « Plutôt que de travailler en solo, nous avons uni nos forces avec le PNUD pour offrir un programme solide et complet. Nous avons combiné des connaissances théoriques sur les institutions et la démocratie avec des outils pratiques de leadership », précise M. Hamza. Selon lui, cet effort collaboratif vise à outiller les candidates pour qu’elles puissent non seulement briller dans leurs campagnes, mais aussi exceller une fois élues.
De son côté, le chargé de programme au bureau de l’Union européenne en Union des Comores, Mohamed Ali Mlazahahe a mis en avant le rôle central des élections législatives et communales. « Ces élections sont une opportunité pour que les femmes accèdent à des positions stratégiques, tant au niveau local qu’au niveau législatif. C’est un enjeu essentiel pour une gouvernance plus inclusive». Il a salué le partenariat entre l’UE, le PNUD, ECES et les autres acteurs impliqués: «Ce type de collaboration est une démonstration concrète de notre engagement à maximiser les impacts sur le terrain tout en évitant les doublons ».
Ces sessions, qui touchent 450 femmes aux Comores, dont 200 à Ngazidja, ne se limitent pas aux aspects techniques du processus électoral. Elles visent également à renforcer des compétences essentielles en plaidoyer, en communication et en gestion. La sélection des participantes a été effectuée parmi les femmes candidates ou suppléantes aux élections législatives, ainsi que parmi les femmes inscrites sur les listes des élections communales. Les participantes vont repartir avec des outils pour transformer leurs ambitions en actions concrètes. Cette initiative s’inscrit dans la réalisation de l’Objectif de Développement Durable numéro 5, qui vise l’égalité des sexes d’ici 2030.
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