Africa-Press – Comores. Organisées un an après l’élection présidentielle et celle des gouverneurs des îles, le 1er tour des élections législatives a eu lieu ce dimanche 12 janvier sur l’ensemble du territoire national. L’opposition, dénonçant une mascarade électorale, annonce son retrait des prochaines élections communales et appelle tous ses candidats à se retirer.
Après les élections présidentielles et des gouverneurs des îles du 14 janvier 2024, ce scrutin était très attendu malgré le désintérêt croissant de l’opinion publique. Cependant, les résultats s’annoncent encore plus controversés que ceux de 2024. L’Opposition Unie a d’ores et déjà rejeté en bloc les résultats des législatives du 12 janvier 2025.
« Nous avions décidé de participer à cette élection car certaines garanties avaient été obtenues dans le cadre de Concertation: la présence de deux membres de l’opposition parmi les cinq membres de chaque bureau de vote, ainsi que le strict respect des dispositions du Code électoral concernant l’usage des procurations. Mais rien de tout cela n’a été respecté. Le jour de l’élection, tout a été changé », a affirmé Daoud Abdallah Mohamed alias Kiki, leader du parti Orange.
Selon lui, cette élection est pire que la présidentielle et des gouverneurs en 2024. « Nous avons assisté à la pire mascarade électorale de notre demi-siècle d’indépendance. Les membres des bureaux de vote de l’opposition ont été arbitrairement expulsés avec la complicité des militaires, les mandataires des candidats de l’opposition chassés des bureaux, un usage massif de procurations non conformes, des bulletins pré-cochés en grand nombre… C’était trop », a-t-il dénoncé.
Daoud Abdallah Mohamed s’est également dit choqué par un fait survenu le jour du scrutin: « voir le ministre de l’Intérieur, en charge des élections, intervenir dans un bureau de vote pour chasser des membres du bureau, c’était flagrant », a-t-il ajouté. Face à ces événements, l’opposition a décidé de renoncer à toute participation aux prochaines élections communales et demande à tous ses candidats de se retirer. Elle tient Azali Assoumani et la CRC pour responsables des conséquences potentielles de ces mascarades et hold-up électoraux répétés.
L’opposition appelle également les pays amis et les organisations internationales, notamment celles ayant déployé des observateurs, à ne pas cautionner ces élections. « Résultat de cette mascarade: les 33 sièges de l’Assemblée de l’Union lors de la prochaine législature seront exclusivement occupés par la CRC », a-t-elle conclu.
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