Enième coup d’épée dans l’eau des élus mahorais

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Enième coup d’épée dans l’eau des élus mahorais
Enième coup d’épée dans l’eau des élus mahorais

Africa-Press – Comores. Les députés de Mayotte Mansour Kamardine et Estelle Youssoufa s’égosillent d’avoir fait reculer le gouvernement français sur son projet de loi autorisant l’approbation de l’accord portant révision de l’accord général de coopération entre les Etats membres de la COI, protestant que Mayotte n’y figure pas. Une victoire en trompe-l’œil pour les deux élus. Bien qu’avec une majorité relative et beaucoup d’abstention, le projet de loi passe en commission.

Adoptée en première lecture le 19 juillet 2022 par le Sénat français, le « projet de loi autorisant l’approbation de l’accord portant révision de l’accord général de coopération entre les Etats membres de la COI », est depuis pilée au pilori par notamment, deux élus de Mayotte. Malgré les assurances que l’ancienne journaliste convertie en politique aurait d’après elle obtenu de la part des diplomates du Quai d’Orsay sur « une participation à bas-bruit de Mayotte à la COI », Estelle Youssoufa ne décolère pas. A l’origine d’une tribune publiée dans le journal Le Monde du 23 janvier 2023, elle et un collectif d’élus accusent le Quai D’Orsay de choisir « une stratégie d’accommodement avec les Comores au détriment de Mayotte. »

Dans cette tribune, les auteurs estiment que la France défend mal la position de Mayotte. « La France subventionne les Comores et (oublie) Mayotte en ne l’incluant pas dans les institutions régionales qu’elle finance. Ainsi, Paris n’adhère à la Commission de l’océan Indien et aux Jeux de l’océan Indien qu’au titre du département de La Réunion : l’adhésion française unijambiste crée une inégalité de traitement flagrante entre les deux départements tricolores et agrée le partenaire adversaire comorien en effaçant Mayotte », lit-on.

Celle qui a fait de la haine anti comorienne son fonds de commerce a multiplié les plateaux de télévision. Sur Kwezi tv de Mayotte, la députée demande plus pour la France. Pour elle, il n’est pas question qu’on reste dans le statu quo. « En fait ce statu quo à l’ONU n’empêche pas les Comores d’avancer sur le terrain à Mayotte dans la guerre civile qui nous est menée avec la violence inouï, avec l’assaut migratoire, avec l’occupation illégale de Mayotte avec des bidonvilles. Quotidiennement c’est une violence politique qui est piloté par les Comores pour nous déstabiliser et c’est en train de marcher et que c’est donc nos diplomates ne peuvent pas continuer à penser que la situation avec les Comores est réglée », dit-elle. Le problème c’est que cette élue de l’île comorienne sous administration française semble ignorer les règles qui régissent les organisations internationales et régionales, notamment la COI où la France est déjà membre et qu’à ce titre, cette même France ne peut pas avoir autant de sièges de membre que de départements qu’elle représente (La Réunion et Mayotte). Quelle belle ironie de l’histoire dirait-on !

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