Famine en Afrique de L’Est: L’IGAD Alerte sur L’Insécurité

4
Famine en Afrique de L'Est: L'IGAD Alerte sur L'Insécurité
Famine en Afrique de L'Est: L'IGAD Alerte sur L'Insécurité

Africa-Press – Comores. L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a déclaré ce mardi que près de 42 millions de personnes sont confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë cette année dans six États membres de l’IGAD, à savoir Djibouti, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda.

Dans son rapport régional sur les crises alimentaires, l’IGAD indique que dans cinq pays disposant de données comparables depuis 2016 (Kenya, Somalie, Soudan du Sud, Soudan et Ouganda), le nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë a triplé ces dernières années, passant de 13,9 millions en 2016, lors de la première édition du

Rapport mondial sur les crises alimentaires, à 41,7 millions en 2025. Selon le document consulté par Anadolu, le Soudan compte actuellement la plus grande population en situation d’insécurité alimentaire de la région, soit 24,6 millions de personnes, et connaît la famine et un risque de famine dans plusieurs régions. Parallèlement, lit-on dans le communiqué, le Soudan du Sud continue d’afficher la plus forte proportion de personnes (57 %) en phase 3 et plus de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) dans la région, deux de ses comtés étant menacés de famine.

« Des conflits aux défis économiques et aux extrêmes climatiques, les facteurs d’insécurité alimentaire aiguë dans la région de l’IGAD sont interdépendants et se renforcent mutuellement, augmentant les vulnérabilités, sapant la résilience et annulant les progrès du développement », poursuit la même source, ajoutant que « la situation devrait encore se détériorer, les dernières prévisions du Centre de prévision et d’applications climatiques (ICPAC) de l’IGAD faisant état de conditions plus sèches que d’habitude dans certaines parties de la région, notamment le sud de l’Éthiopie, l’est du Kenya et une grande partie de la Somalie ».

Le document note que « certaines de ces zones, notamment le centre et le nord de la Somalie, ont déjà connu au moins une saison des pluies inférieure à la moyenne, et la sécheresse persiste. Une nouvelle saison inférieure à la moyenne risque d’aggraver encore l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

Et d’ajouter que: « La malnutrition aiguë demeure à des niveaux alarmants dans la région, avec 11,4 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffrant de malnutrition aiguë dans sept États membres. Parmi eux, 3,1 millions ont besoin d’urgence d’un traitement vital contre la malnutrition aiguë sévère », affirmant que « cependant, en raison d’importantes réductions budgétaires, environ 1 million de personnes pourraient se retrouver sans accès à ce traitement ». Outre l’insécurité alimentaire, la région de l’IGAD continue de compter le plus grand nombre de personnes déplacées de force au monde.

Selon le rapport fin juin, 23,2 millions de personnes étaient en situation de déplacement forcé, dont 17,8 millions de déplacés internes (PDI) et 5,4 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile. Le Soudan constitue la plus grande crise de déplacement interne au monde, avec environ 10 millions de PDI, alors que l’Ouganda continue d’accueillir la plus grande population de réfugiés du continent, avec plus de 1,9 million de personnes.

« Les populations déplacées sont confrontées à des situations parmi les plus difficiles en matière de sécurité alimentaire et de nutrition en raison de la perte de leurs moyens de subsistance et de leurs réseaux de soutien social, et d’une forte dépendance à l’aide humanitaire dans un contexte de réduction des financements », affirme l’autorité intergouvernementale pour le développement.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here