Africa-Press – Comores. Après près de deux ans et demi au poste d’ambassadeur de la République populaire de Chine à Moroni, Guo Zhijun s’apprête à regagner Pékin. Arrivé fin 2022, il aura mené une période riche sur le plan de la coopération bilatérale, dont une grande contribution pour les jeux des îles de 2027.
Depuis son arrivée en décembre 2022, l’ambassadeur de la République Populaire de Chine, Guo Zhijun s’est dit déterminé à hisser les relations sino‐comoriennes à “un niveau stratégique”. En janvier dernier, lors d’une conférence de presse, il a rappelé que, dans la foulée du sommet FOCAC à Beijing, les présidents Xi Jinping et Azali Assoumani avaient convenu d’élever les liens bilatéraux à cette nouvelle dimension. Cet engagement s’est concrétisé notamment dans un ambitieux accord de coopération économique et technique signé début 2025. « C’est un sentiment de satisfaction et sérénité. Je suis arrivé aux Comores le dernier jour de 2022, avec la mission d’approfondir notre amitié et coopération. Pendant ces deux années, nos deux pays s’apportent le soutien politique mutuel. La Chine soutient les Comores dans leur quête d’une voie de développement adaptée à leur réalité nationale », a rappelé le diplomate chinois.
Sous le leadership clairvoyant de l’ambassadeur, plusieurs projets structurants ont vu le jour dont la suppression des tarifs douaniers. Dès décembre 2024, la Chine a accordé un traitement tarifaire zéro pourcent pour les exportations comoriennes. La mise en place des infrastructures clés à savoir la construction d’un stade et d’une piscine en vue des Jeux des îles de l’Océan Indien 2027. Il y’a aussi la lutte contre le paludisme à travers le lancement de la deuxième phase d’un programme d’assistance technique d’un montant d’environ 16 millions de Yuan. La Chine a aussi misé sur la formation à travers le renforcement de l’Institut Confucius à l’Université des Comores, actif depuis 2014, pour promouvoir la langue et les échanges culturels. On peut aussi parler de la réhabilitation des routes (Mtsangadjou ‐ Pidjani, RN2, Nioumachoua ‐ Wanani, Sima ‐ Mutsamudu) et amélioration des systèmes d’approvisionnement en eau.
Pourtant, à ces satisfactions se mêlent quelques regrets. « Le temps a manqué pour concrétiser tous nos projets, et le potentiel de notre coopération reste à explorer. Les impératifs de ma nouvelle mission m’empêcheront d’assister aux célébrations du cinquantenaire de l’Indépendance des Comores et de nos relations diplomatiques ce 6 juillet, non plus à l’inauguration du gymnase et du centre de natation en 2027 ou aux Jeux des Îles de l’Océan Indien pour saluer les lauréats comoriens. Mais mon cœur demeurera à jamais avec le peuple comorien et cette terre imprégnée de nos efforts communs », a-t-il souligné.
M. Guo a régulièrement souligné le caractère égalitaire de la coopération sino‐comorienne, née en 1975, en rappelant que la Chine « a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Comores ». Lors de la célébration du Nouvel An 2025, il a décrit les relations entre les deux pays comme fondées sur l’égalité, la solidarité et la coopération. Du côté du gouvernement comorien, le ministère des Affaires étrangères, Mbae Mohamed Chafiou, a salué un « demi‐siècle de coopération fructueuse » et souligné que 2025 – année des 50 ans d’indépendance des Comores – sera aussi celle des relations diplomatiques sino‐comoriennes.
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