Africa-Press – Comores. Malgré l’avalanche des difficultés causées par la Covid ou encore l’interdiction des avions monomoteurs, le directeur général de la compagnie Int’air îles Seffoudine Inzoudine reste encore confiant. Après 7 mois d’inactivé, il invite à nouveau ses clients à voyager avec le nouvel aéronef Let 410 de fabrication tchèque.
Après 7 mois d’inactivité, le directeur général de la compagnie Int’air îles Seffoudine Inzoudine brise le silence. Devant la presse, vendredi 28 octobre dernier, il a fait le tour sur différents sujets qui défraient la chronique, notamment la période post covid, l’interdiction des avions monomoteurs en Union des Comores et la reprise des vols. D’un air assez calme, il a expliqué que la compagnie a fait face à une crise passagère tout comme la plupart des entreprises dans le monde. Partant du contexte de la covid-19, le monde des transports aériens a été sévèrement touché par la pandémie. Cela est dû aux restrictions nécessaires de circulation mises en place dans l’ensemble des pays. « Nous avions été contraints de se séparer de notre SAAB 340 de 34 places car celui-ci était destiné, outre les vols domestiques, à faire des vols internationaux étant donné que les frontières aériennes des pays de l’océan indien étaient fermées. Après que les dépenses d’exploitation de cet aéronef soient supérieures aux rentrées de trésorière du même aéronef, j’étais obligé de me séparer de cet appareil », explique-t-il.
Dans un contexte de crise sanitaire, il s’est retrouvé avec son Cessna caravane de 12 places comme seul avion en exploitation et cela grâce à son investissement fait pour l’achat de ce dernier, il y a 10 ans. Un avion dont il était contraint de se séparer à cause des évènements liés au crash d’AB et de l’interdiction des monomoteurs dans le pays. Le patron d’Int’air iles trouve regrettable la décision de l’Etat d’interdire les avions monomoteurs. « Je trouve regrettable qu’il y’a des personnes qui ne maîtrisent pas et qui prétendent maîtriser le transport aérien et ont poussé l’Etat à prendre des décisions négatives pour le pays », dit-il.
Malgré cette séparation, la compagnie a pu financer la maintenance de son Let 410 de 19 places en juin 2021. Ce sont des travaux de maintenance obligatoires appelés dans le jargon aéronautique grosse maintenance, qui se font tous les 10 ans. « L’avion se trouve actuellement en Afrique du Sud et resté dans l’attente de nouveaux moteurs. Dans la même période Covid, nous avons également financé la formation d’un jeune bachelier Mohélien pour devenir mécanicien avion auprès de centre de formation Ethiopian Airlines. Ce dernier devrait être opérationnel dans nos effectifs au cours du second semestre 2023 », confie-t-il.
Confiante, ladite compagnie s’est équipée d’un nouvel aéronef bimoteur, un let 410 de fabrication tchèque loué à des fins commerciales et d’une capacité de 19 places, disposant d’une police d’assurance qui prend tout en charge y compris les passagers, conformément à la convention de Montréal, ratifiée par les Comores. « Nous reprenons nos activités et proposons à notre clientèle de voyager à bord de notre Let 410 de fabrication tchèque. C’est un avion qui est parfaitement adapté aux liaisons inter iles. Nous proposons des tarifs intéressants pour permettre aux Comoriens de voyager entre les îles » renchérit celui qui compte desservir l’aéroport de Mayotte et Madagascar. « Nous travaillons avec les aviations civiles comorienne et française sur ce projet », assure-t-il.
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