Africa-Press – Comores. L’Union africaine vient de rejoindre officiellement le G20, sous l’impulsion du président comorien Azali Assoumani, président en exercice de l’UA. La décision a été entérinée à l’unanimité des membres, lors du sommet qui s’est clôturé hier dimanche 10 septembre à New Delhi en Inde.
Le G20, l’instance qui rassemble les plus grandes économies de la planète, accueille en son sein l’Union africaine. « Avec l’approbation de tous, je demande au chef de l’UA de prendre place en tant que membre permanent du G20 », a déclaré dans son discours d’ouverture le premier ministre indien Narendra Modi, qui va accompagner le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, président en exercice de l’UA, jusqu’à la place réservée à l’organisation continentale. Le deuxième après l’Union européenne à obtenir un siège au sein du groupe des 20. Le président Azali prendra place au côté des grands dirigeants de la planète. L’Union Africaine qui compte 54 Etats membres, totalise 3 000 milliards de dollars du PIB.
Elle possède près de 600 millions d’hectares de terre arables, non cultivées, soit 60% du total mondial. La décision prise à New Delhi à l’unanimité des membres du G20, a été saluée par l’ensemble des dirigeants africains. A commencer par le chef d’État comorien qui s’est fendu d’un message relayé par les médias internationaux, se félicitant de « l’aboutissement d’un combat de longue haleine, initié par mes prédécesseurs et auquel j’ai apporté ma modeste contribution ». Et de poursuivre : « C’est un grand jour pour le président en exercice de l’Union africaine que je suis, mais aussi pour l’Afrique tout entière ».
Dans un communiqué de presse, le président kényan William Ruto se dit heureux « que l’UA, qui représente le continent à la croissance la plus rapide, obtienne un siège au G20. Cela donnera aux intérêts et perspectives africains une voix et une visibilité au sein de cet organe important ». Et le président Ruto, d’ajouter: « Un siège lui permettra de façonner les décisions du G20 pour garantir la promotion des intérêts du continent ». Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, satisfait de la place offerte à l’UA, estime que « les économies en développement sont les premières touchées par le changement climatique, alors qu’elles sont les moins responsables de cette crise ». L’Afrique de Sud, jusque là seul pays africain membre permanent du groupe des 20, avait longtemps milité pour l’intégration de l’organisation panafricaine dans ce club.
« Je remercie chaleureusement tous les membres du G20 pour leur soutien à cette initiative que j’avais portée lors de mon mandat à la tête de l’Union africaine », a écrit sur les réseaux sociaux, le président du Sénégal Macky Sall, celui qui avait porté ce dossier lors de la précédente rencontre à Bali en Indonésie. « Nous sommes impatients de faire progresser nos aspirations sur la scène mondiale en utilisant la plateforme du G20 », a déclaré sur X (ex-Twitter) le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu. Quant au président de la commission de l’UA, Moussa Faki, il estime que l’intégration de l’UA offrirait « un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour son efficace contribution à relever les défis mondiaux ».
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