Africa-Press – Comores. Après deux semaines de détention à la maison d’arrêt de Moroni, Fatima Mze Said, militante de Dawla ya haki est enfin libre. Elle était accusée de « diffusion, divulgation de fausses nouvelles, atteinte à l’image d’une personnalité, discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, injure et diffamation ».
Placée sous mandat de dépôt depuis le 29 juillet dernier, Fatima Mze Said, militante de Dawla Ya haki est libérée ce mardi 12 août dans la matinée. Son avocat Me Djamal El-dine Bacar se veut prudent bien qu’il n’a pas caché sa joie. « J’avais déposé une requête de mise en liberté. Mais je pense un peu plus sur un abandon de poursuite mais nous y reviendrons une fois que j’aurai l’ordonnance à la main », déclare-t-il. Et de poursuivre: « c’est une grande satisfaction pour moi, pour sa famille mais aussi pour les autres. C’est une travailleuse sociale, elle est très engagée pour les œuvres caritatives. »
Notons que Fatima Mze Said a passé huit jours de garde à vue avant d’être incarcérée à la prison de Moroni, le 29 juillet dernier. Elle était accusée de diffusion, divulgation de fausses nouvelles, atteinte à l’image d’une personnalité, discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, injure et diffamation. Une incarcération faisant suite à une plainte du délégué de la Défense Youssoufa Mohamed Ali. Les associations des droits de l’homme tout comme la diaspora avait demandé sa mise en liberté dans les meilleurs délais, qualifiant cette arrestation « d’une tentative de réduire au silence les voix courageuses et surtout celles des femmes. » « Combien d’hommes de la diaspora ont réellement insulté, menacé et diffamé Youssouf Mohamed Ali Belou, Délégué chargé de la défense… sans subir le traitement réservé à Fatima Saïd Mze. Il est clair que la justice comorienne envoie un message négatif selon lequel, si vous êtes une femme fermez-là ou bien on vous enferme », avait déclaré le collectif Hima.
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