La cartographie présentée aux parties prenantes nationales

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La cartographie présentée aux parties prenantes nationales
La cartographie présentée aux parties prenantes nationales

Africa-Press – Comores. Le ministère de l’intérieur en collaboration avec l’OIM a organisé un atelier mardi dernier à Moroni pour présenter les résultats de la cartographie des parties prenantes nationales et la mise en place de la structure de concertation et de suivi de la politique migratoire du pays.

Après une consultation de 30 jours pour la réalisation d’une cartographie des parties prenantes, incluant une perspective de genre, en étroite coordination avec la commission multisectorielle de suivi et d’orientation sur les questions migratoires, l’OIM (Organisation internationale des migrations) et le ministère de l’Intérieur ont organisé mardi 24 janvier dernier un atelier à Moroni au profit des acteurs concernés. Cet atelier qui a rassemblé une cinquantaine de participants, avait pour but de présenter les résultats de la cartographie en question des parties prenantes nationales et de mettre en place une structure technique de concertation et de suivi de l’élaboration de la politique migratoire nationale.

Dans son intervention, le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur Fatah Boina a expliqué que les migrations sont devenues aujourd’hui une préoccupation internationale et aucun pays ne peut rester en marge du phénomène. Raison pour laquelle, l’Union des Comores a participé à la validation du pacte mondial pour une migration sure, ordonnée et régulière à Marrakech en 2018. « Depuis, notre gouvernement à travers le ministère de l’intérieur conduit par Fakridine Mahamoud, ne ménage aucun effort pour rendre effective la mise en œuvre des 23 objectifs de ce pacte afin que la gouvernance migratoire dans notre pays soit non seulement efficace mais également soucieuse des engagements régionaux et internationaux en matière des migrations », avance-t-il.

Quelques actions ont été menées par le ministère à savoir la mise en place de la brigade mixte contre le trafic illicite des migrants et contre la traite des personnes, la mise en place d’un comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants conduite du processus des indicateurs de gouvernances des migrations (IGM) et la définition du profil migratoire des Comores. Et aujourd’hui avec la mise en place d’une politique migratoire, le pays s’apprête à franchir une étape importante dans la gouvernance migratoire, celle d’aboutir à un plan d’action vers une politique migratoire aux Comores. « Nous considérons que les migrations sont une chance pour notre pays dans la mesure où le transfert des compétences, le savoir-faire, les investissements sont source de développement mais nous n’oublions pas non plus que les migrations non ordonnées et irrégulières sont en revanche source de déstabilisation sociale et d’anarchie », précise-t-il. Ce dernier lance un appel à l’ensemble des parties prenantes de s’approprier ce projet et de l’enrichir par des échanges permanents et des contributions.

Rappelons que la pression démographique, l’absence d’opportunité d’emplois, l’apparition d’une nouvelle route migratoire avec les Comores comme pays de transit sont parmi les éléments qui aujourd’hui entravent les capacités du gouvernement des Comores à promouvoir un développement national durable et inclusif. Afin de répondre aux défis identifiés, les parties prenantes ont exprimé ce besoin d’un outil de gouvernance des migrations multisectoriel et transversal, ainsi que la nécessité de formuler une vision stratégique et politique pour la gouvernance de la migration planifiée et bien gérée aux Comores, au bénéfice des communautés d’accueil, d’origine et des migrants.

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