La CENI mise en place, la révision du fichier électorale débute le 28 mai

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La CENI mise en place, la révision du fichier électorale débute le 28 mai
La CENI mise en place, la révision du fichier électorale débute le 28 mai

Africa-Press – Comores. Au fur et à mesure que les mois s’égrènent, les choses se précisent quant a l’organisation de l’élection présidentielle aux Comores. Dimanche dernier, le chef de l’Etat a signé une série de décrets dont celui de la mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante et un autre pour la révision exceptionnelle du fichier électoral.

Les dés sont jetés, le chef de l’Etat avant de s’envoler pour un voyage à l’extérieur a signé le décret 23-050/PR portant nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). « En application des dispositions de l’article 60 de la loi 22-017/AU du 27 décembre 2022 relative au code électoral, le présent décret a pour objet de designer les membres de la Commission Electoral Nationale Indépendante (CENI) », peut-on lire dans l’article premier. Composée de vingt-six membres titulaires et suppléants, la nouvelle CENI aura la lourde tâche d’organiser une série d’élections à partir de l’année prochaine du moins pour le second tour, dont celles du président de la république et des gouverneurs des iles avant les législatives et communales en 2025.

Prévue en principe se dérouler début 2024, l’élection à la magistrature suprême selon toute vraisemblance sera anticipée à la fin de l’année en cours si l’on tient compte du décret 23-051/PR portant révision exceptionnelle des listes électorales. « En application de l’article 27 alinéa 2 et article 30 de la loi 022-O17/AU du 27 décembre 2022 relative au code électoral, le présent décret a pour objet d’instituer une révision exceptionnelle des listes électorales en vue des prochaines Elections du président de l’Union et des Gouverneurs des iles », poursuit-il.

Cet enrôlement des nouveaux électeurs est arrêté en principe tous les 31 décembre de chaque année. « Le fichier électoral est arrêté le 31 décembre de chaque année pour être utilisable au cours de l’année qui suit », comme prévu à l’article 8 du nouveau code électoral. Cette disposition règlementaire peut être avancée comme le prévoit l’article.27.al.2 du code électoral promulgué en mars dernier concernant les périodes de révision des listes électorales. « En cas de besoin, le gouvernement peut prescrire par décret pris en conseil des ministres sur propositions de la CENI, la révision exceptionnelle des listes électorales. Les révisions exceptionnelles durent au moins un mois. Et le décret de fixer la période de cette révision exceptionnelle « du 28 mai au 17 juillet 2023 ».

Ce qui était jusque-là des vœux présidentiels à savoir la volonté d’organiser le premier tour de la présidentielle en décembre prochain est désormais du domaine du possible voir quasiment acté. Tel un joueur d’échecs, le chef de l’Etat avance ses pions avec un objectif inavoué car inavouable, celui d’organiser les élections avant mars 2024 (date où il doit passer la main au prochain président de l’Union Africaine) pour avoir tous les leviers dans ses mains.

Tant-pis pour ceux qui n’auront pas accédé à la majorité, à la date du 17 juillet prochain, ils devront attendre la prochaine révision pour espérer figurer dans les listes électorales. Toujours est-il qu’après cette date, la CENI aura quatre-vingt-dix jours pour arrêter définitivement le fichier électoral avant une probable convocation du corps électoral « En cas de révision exceptionnelle ordonnée par arrêté du Ministre en charge des élections, sur propositions de la CENI, le fichier électoral est arrêté quatre-vingt-dix (90) jours avant la convocation du corps électoral » comme stipulé à l’article 8 alinéa 2 du nouveau code électoral.

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