Africa-Press – Comores. Cinq membres de la Chambre anti-corruption ont prêté serment ce samedi 13 juillet devant la Cour suprême. Cette cérémonie marque le « début d’une nouvelle ère » dans la lutte contre la corruption en Union des Comores.
Mohamed Youssouf Hamadi, banquier, Fahamoe Youssouf, experte comptable, Ben Youssouf Saïd, enseignant, Bakar Nomane Mohamed, juriste et Ahmed Mohamed Allaoui, administrateur, sont désormais membres de la Chambre anti-corruption. Devant la haute juridiction du pays, chacun a juré de bien et fidèlement remplir ses fonctions, de les exercer « en toute impartialité dans le respect des lois et de garder le secret des délibérations ».
Le ministre de la Justice, Saïd Omar Houmadi, qui a pris la parole à la fin de l’audience s’est engagé au nom du gouvernement, à « garantir l’indépendance de la Chambre pour lui permettre d’exercer efficacement ses fonctions à l’abri de toutes influences indues ».
« La modification de la loi anticorruption pour l’adapter à la convention des Nations Unies contre la corruption et la mise en place d’une chambre anti-corruption indépendante signifie clairement que le Président de la République, Azali Assoumani et son gouvernement sont déterminés à prévenir et à combattre la corruption sous toutes ses formes », a déclaré Said Omar Houmadi.
« Je lance un appel à toute la population pour qu’elle s’aligne autour de la politique du président de la République afin de combattre la corruption et permettre ainsi un développement harmonieux et une stabilité socio-économique du pays », plaide-t-il, rappelant les préjudices de la corruption qui saperait « la démocratie, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse le jeu du marché, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes abjects qui menacent l’atténuation de la pauvreté ».
Pour rappel, deux mois après son adoption par les députés le 27 juin 2023, la loi N°23-011/AU portant sur la prévention et la lutte contre la corruption a été promulguée, le 25 septembre. Composée de 361 articles, cette loi vise à renforcer les mesures de prévention et de lutte contre la corruption, à promouvoir l’intégrité et la transparence dans la gestion des secteurs public et privé, tout en incriminant la corruption sous toutes ses formes aux Comores.
C’est cette loi qui a donné naissance à la Chambre anti-corruption dont il est ici question. Une entité qui a son siège dans les locaux de la section des comptes de la Cour suprême et qui est indépendante de ses autres sections.
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