La Comred exige une commission d’enquête indépendante

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La Comred exige une commission d’enquête indépendante
La Comred exige une commission d’enquête indépendante

Africa-Press – Comores. La convergence des mouvements pour la République et l’état de droit exige la mise en place d’un comité d’experts chargé d’enquêter sur l’affaire Nazra. La Comred met tout sur le dos du pouvoir l’accusant de faire le lit de la corruption pour avoir supprimé la commission nationale de lutte contre la corruption mise en place en 2011 sous le régime d’Ikililou Dhoinine. Une commission qui a brillé par son immobilisme et son incapacité à instruire ne serait-ce qu’un dossier en 5 ans d’existence.

La Comred, une coalition des mouvements et personnalités politiques d’opposition au régime s’exprime pour la première fois sur l’affaire de l’escroquerie à la pyramide de Ponzi dont Nazra Said Hassan serait le cerveau présumé. Dans une déclaration rendue publique le mardi 18 avril 2023, la convergence des mouvements la République pour l’Etat de droit exige « la mise en place immédiate d’un comité d’experts indépendants, avec des compétences en matière financière, comptable, opérationnelle et juridique, afin d’enquêter diligemment sur cette affaire. » Autre exigence, « c’est la nomination d’un juge compétent et indépendant pour permettre le regroupement des victimes, avec l’accompagnement d’avocats pour mener une action collective de défense de leurs droits ».

Dans cette déclaration aux allures d’une diatribe contre le régime, personne n’est épargné, pas même les institutions du pays. Pour la Comred, « ce scandale financier est la grosse magouille de trop pour le gouvernement (…) après la fameuse affaire de lingots d’or dont les acteurs proches du régime, ont complaisamment, bénéficié, par arrêté ministériel, d’une mise en liberté qui ne dit pas son nom.»

Autre grief contre le régime, c’est la suppression de la commission nationale de lutte contre la corruption, qui sera d’après le document à l’origine de la hausse du niveau de la corruption jusqu’au plus profond des institutions de l’Etat. « Le pays ainsi livré à lui-même, sans aucune politique de prévention ni de répression », a-t-on regretté.

La Comred pointe du doigt la défaillance du secteur bancaire et financier ainsi que la faillite du système judiciaire du pays qui seront, toujours selon la COMERED, à l’origine de la démoralisation des opérateurs économiques nationaux et la fuite des investisseurs étrangers. « Le régime d’Azali Assoumani ne peut pas continuer de chanter l’émergence du pays en 2030, en cultivant, d’une manière aussi flagrante, le mal-gouvernance et l’impunité », a-t-on conclu.

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