Africa-Press – Comores. Pour doter les enquêteurs de plus de compétences, la gendarmerie nationale et l’Union européenne en collaboration avec l’Ambassade de France ont organisé une formation sur l’audition des mineurs victimes de violences et d’abus sexuels. Cette formation va permettre, non seulement de mieux écouter les enfants victimes d’agressions mais aussi savoir mieux les questionner afin de matérialiser les faits et d’incriminer le fauteur.
La gendarmerie nationale et l’Union européenne en collaboration avec l’Ambassade de France ont organisé hier lundi 13 février la quatrième session de formation sur l’audition des mineurs victimes de violences et d’abus sexuels (TAIEX-INTPA) à l’intention des acteurs dont des policiers, des magistrats, des médecins, des gendarmes, et des membres de la société civile en charge de la protection des mineurs. Cette formation a pour objectif de renforcer les capacités des enquêteurs en techniques fondamentales d’audition des mineurs, mais aussi de les appliquer pendant les exercices pratiques.
Dans son intervention, le colonel Eric Panloup, attaché de sécurité de l’ambassade de France a expliqué que cette nouvelle phase sur l’accompagnement de longue durée démontre l’importance de l’équipe. « Même si aujourd’hui, ce n’est pas encore suffisamment clair, autour de vous se construit véritablement une politique publique conduite par la gendarmerie pour prendre en charge ces enfants et protéger notre société. Vous vous inscrivez dans une mission qui est essentielle et fondamentale pour la société. Je suis parfaitement fier de partager ces moments avec vous. Nous savons que la salle d’audition est utile. C’est quelque chose de très positif », avance-t-il.
Le commandant de la gendarmerie nationale Ramadhoine Mdoihoma a précisé que la mobilisation autour des problématiques des agressions sur mineurs est un devoir. Elles sont au cœur des préoccupations des pouvoirs publics et, singulièrement, de la gendarmerie qui a pris le sujet à bras-le-corps. « C’est pourquoi, dans le cadre du programme d’assistance technique et d’échanges d’informations de la commission de l’Union européenne TAIEX, nous avons organisé des sessions de formation depuis juin 2022 afin de doter nos éléments des compétences techniques sur la prise en charge des traumatismes qu’ont subis les mineurs suite à des agressions diverses, sur les mécanismes de protection des mineurs victimes de violences et sur les auditions très spécifiques des mineurs. Quant à la formation d’aujourd’hui, elle va être axée sur comment mener des auditions délicates avec des mineurs et en obtenir de preuves solides », précise-t-il.
Selon toujours lui, cette dernière session va permettre, non seulement à mieux écouter les enfants victimes d’agressions mais aussi savoir mieux les questionner afin de matérialiser les faits et d’incriminer le fauteur. Elle va permettre aussi de mieux affronter les conditions impérieuses du recueil de la parole de l’enfant en vous imprégnant des modalités pratiques de l’audition du mineur victime et l’analyse de la forme de son discours. « Tout ce dispositif concourt à la protection de l’enfant, aux droits de la défense et aux besoins nécessaires à la manifestation de la vérité. À ce jour, 15 des enfants victimes d’abus ont bénéficié de ce dispositif dont le moins âgé a 3 ans », précise-t-il.
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