Africa-Press – Comores. Après deux jours de tension suite au jugement de l’opposant Ousmane Sonko, l’ambassade des Comores à Dakar appelle ses ressortissants « à faire preuve de prudence, à suivre régulièrement les informations et les consignes des autorités compétentes, et à limiter considérablement leurs déplacements ».
Bien qu’une accalmie soit observée samedi 03 juin, l’ambassade des Comores à Dakar appelle à la prudence. En effet, dans un contexte de violences après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », le Sénégal est devenue le théâtre d’affrontements entre jeunes manifestants et forces de l’ordre, qui se sont soldés à 15 morts et 500 arrestations. Dans une note publiée le 03 juin dernier, l’ambassade appelle ses ressortissants à faire preuve de prudence. « Au regard des manifestations observées à Dakar, ces deux derniers jours, l’Ambassade de l’Union des Comores à Dakar appelle, encore une fois ses ressortissants à faire preuve de prudence, à suivre régulièrement les informations et les consignes des autorités compétentes, et à limiter considérablement leurs déplacements », lit-on dans ce communiqué.
En effet, depuis jeudi 01er juin dernier, date du jugement de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, les rues de Dakar et de plusieurs localités du Sénégal sont devenues le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Ces altercations ont causé la mort d’une quinzaine de personnes selon le dernier bilan officiel. Des dégâts matériels sont enregistrés notamment des biens publics et privés saccagés comme des banques, des stations d’essence, des bus, des magasins dans certaines banlieues de Dakar. Des pneus brûlés et cailloux jonchent les chaussés rendant difficile la circulation. Quant à l’armée, elle est déployée devant les édifices stratégiques de la capitale. Dans un tweet publié samedi, le chef de l’Etat Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, a appelé à « un arrêt des violences et un retour au calme ».
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