Le Front commun de l’opposition écarte toute participation

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Le Front commun de l’opposition écarte toute participation
Le Front commun de l’opposition écarte toute participation

Africa-Press – Comores. Les leaders du Front commun contre le régime d’Azali écartent toute idée de participation aux prochaines échéances électorales de 2024. Cette plate-forme réunissant les principaux partis et mouvements politiques estime que les dés sont dorénavant pipés. Dans une réunion de la coordination de la région de Bambao, ils ont mis en garde toute traitrise dans leurs rangs. Le passé leur a-t-il servi de leçon ?

A l’approche des élections présidentielles, prévues de se dérouler en 2024, l’opposition brandit à nouveau l’arme du boycott. Les leaders du Front commun contre le régime du président Azali Assoumani indiquent qu’ils n’allaient pas se porter caution pour des élections, dont le vainqueur à leurs yeux est d’ores et déjà connu d’avance. Pour le secrétaire général du Front commun, Ahmed Hassane Elbarwane, le régime a tout verrouillé pour qu’il ne puisse y avoir des élections libres et transparentes. A commencer d’après-lui par une « loi taillée sur mesure pour lui seul (président Azali) ». A l’en croire, dans ces conditions, il n’est pas question que les prochaines élections se tiennent « car la confiance sur lui est rompue. Il n’y aura pas d’élections car nous allons nous interposer, nous mobiliser dans nos localités pour faire barrage ».

L’ancien candidat à l’élection du gouverneur de Ngazidja Youssouf Boina renchérit à son tour, estimant lui aussi que le régime a bouché toute possibilité d’élections libres et démocratiques. « Non seulement, Azali s’est cousu une loi à sa taille. Il s’est arrangé à faire en sorte que personne ne puisse se présenter sauf lui seul. Car avec la loi qu’il s’est cousue, c’est absolument lui seul qui devait remplir les conditions d’éligibilité. Ou la personne qu’il l’adoubera, car il s’agit de ça, pour tenter de légitimer les élections », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « Nous mettons en garde toute candidature de l’opposition en dehors de ce cadre. Puisse Dieu le maudire, celui qui utilisera l’étiquette de l’opposition pour participer à ces élections avant que les comoriens ne s’assoient ensemble pour un vrai dialogue franc. » Pas si sûr que le passé leur a servi de leçon. Il s’est avéré que dans l’histoire récente, sous nos cocotiers, la politique de la chaise vide a jusqu’ici montré ses limites.

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