Le président Azali tire la sonnette d’alarme

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Le président Azali tire la sonnette d’alarme
Le président Azali tire la sonnette d’alarme

Africa-Press – Comores. Dans son allocution prononcée à l’ouverture des travaux de l’atelier des services de renseignement et de sécurité des pays de la région de l’Afrique de l’Est à Moroni, le président Azali Assoumani assure que la région fait face à des menaces existentielles et qu’il y a urgence à coopérer et à coordonner les actions entre voisins pour parer à toute éventualité.

Près d’une vingtaine de délégations des renseignements et de sécurité, parmi lesquels le chef du renseignement du Botswana, également président du comité des services de renseignement et de sécurité en Afrique ainsi que le chef des renseignements généraux de la présidence saoudienne, ont pris part à l’atelier sur la sécurité de la région de l’Afrique de l’Est. Dans son discours tenu à l’ouverture de l’atelier qui a eu comme thème l’Afrique de l’est et l’Océan indien : « une région face au risque maritime multidimensionnel », le président de la République a adressé un constat édifiant sur les menaces de toutes natures auxquelles l’Afrique en général, la région Est africaine font face.

Pour le chef de l’Etat comorien, les conflits multidimensionnels longtemps confinés dans la partie continentale de l’Afrique et qui ont rendu tout développement impossible, s’est exporté progressivement vers le centre et à l’est du continent, notamment en Somalie et au Mozambique dans la province de Cabo Del Gado. « Ainsi l’Afrique de l’Est et l’Océan indien se trouvent dans l’œil du cyclone. Le risque maritime représente l’ensemble des dangers liés spécifiquement à la mer. Ces risques peuvent être similaires aux pays côtiers », fait-il observer.

A en croire le président Azali, la partie de l’Afrique qui s’étend de l’Egypte à l’Afrique du Sud en passant par l’Océan indien, est encore plus exposé aux menaces terroristes, la piraterie maritime, les trafics de tout genre. « Cela accroit l’urgence et les besoins d’une meilleure coopération et coordination entre pays voisins pour définir avec certitude la nature des menaces et mettre en place les stratégies appropriées pour relever ce défi », a-t-il déclaré.

Autre aspect qui devait amener les experts à réfléchir sur la sécurité et la sureté de la région, ce sont les mutations en cours et qui placeront la zone est-africaine et de l’Océan indien dans l’échiquier mondial. Le président Azali citera les immenses réserves d’hydrocarbures, déjà découvertes ou en cours de validation et qui vont selon lui, constituer un réservoir de croissance.

Pour le locataire du palais de Beit-Salam, les Comores qui se trouvent au cœur de l’Océan indien et l’entrée du canal de Mozambique sont soumis aux risques de devenir, dit-il, une des plaques tournantes et de passage des trafics de toutes sortes. « A défaut d’une stratégie partagée dans la gouvernance du renseignement et de l’information, le risque demeure réel que chacun de nous se fasse déborder », a-t-il averti.

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