Le président de l’UA pour un arrêt immédiat des combats

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Le président de l’UA pour un arrêt immédiat des combats
Le président de l’UA pour un arrêt immédiat des combats

Africa-Press – Comores. Le Soudan n’en finit pas de s’enfoncer dans une guerre sans lendemain, voilà presque deux semaines que les camps des généraux Al-Burhan et Dagalo s’opposent dans des combats extrêmement meurtriers. On parle de plus de 500 morts depuis le déclanchement des hostilités et des milliers de blessés et de déplacés.

Sous l’égide des Etats-Unis, un cessez-le-feu de 72 heures a été accepté par les deux parties, ce qui n’a pas empêché les combats de se poursuivre dans certains secteurs. Une situation préoccupante qui mobilise la communauté internationale à trouver une solution pour éviter au Soudan de sombrer un peu plus dans la guerre civile. L’Union Africaine se dit pleinement engagée au côté du peuple soudanais pour trouver une solution dans les meilleurs délais. C’est du moins ce qui ressort du communiqué de Beit-Salam citant le président en exercice de l’UA. « Le président de l’Union des Comores, président en exercice de l’Union Africaine, Azali Assoumani, suit avec une très grande préoccupation l’évolution de la situation en République du Soudan », lit-on dans ce communiqué.

Et le communiqué de réitérer la volonté du président Azali de voir s’installer un cessez-le-feu durable. « Le président en exercice de l’Union Africaine, en concertation avec les autres membres du Bureau de la Conférence, a demandé aux deux généraux en conflit de cesser immédiatement les hostilités militaires… », poursuit-il.

Aux Comores si la situation au Soudan a été éclipsée par l’opération Wuambushu, elle ne reste pas moins préoccupante surtout par rapport aux conditions de vie des étudiants comoriens présents sur place. Dans son intervention après le conseil des ministres hebdomadaire mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie avait rassuré quant à l’engagement du gouvernement à trouver une solution d’évacuation des étudiants. « Apres des négociations avec des pays amis, l’Arabie Saoudite a accepté de prendre en charge l’évacuation des 252 étudiants comoriens vers Djeddah et de Djeddah vers Moroni au plus tard ce vendredi », déclare-t-il.

Pour se faire, les étudiants devaient quitter Khartoum mercredi soir pour rejoindre Port-Soudan mais faute de moyens, le voyage n’a pu s’effectuer comme l’atteste une vidéo postée dans les réseaux sociaux par le collectif des étudiants qui parle de trahison. « On nous avait promis cinq bus, mais apparemment l’argent envoyé par les autorités ne couvre que les frais d’un seul, et encore une fois, il a fallu que les étudiants cotisent pour combler le différentiel. Du coup la compagnie qui gère ces bus a refusé de nous les envoyer de peur de ne pas être payé » a semblé vouloir dire celui qui s’exprimait au nom des étudiants.

Les autorités auraient envoyé 8000 euros pour affréter les bus, une somme dix fois inférieure à ce que demande la compagnie de bus selon un étudiant qui se trouve sur place. Une demande jugée excessivement exagérée et au-dessus de la normal par un connaisseur du Soudan. En attendant, les balles continuent à siffler et les familles vivent dans l’angoisse en attendant de revoir leurs enfants.

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