Africa-Press – Comores. Mercredi dernier a été lancé le projet pilote de « Restauration et exploitation durable des mangroves » de la ville d’Iconi par le ministre de l’Environnement M. Houmed Msaidié, en présence des cadres, notables et la participation de certains représentants du corps diplomatique comme l’ambassadeur de la Tanzanie.
La mangrove lagunaire est un système qui joue un rôle important à la fois écologique et socio-économique. La mangrove lagunaire d’Iconi située sur le site de Kwabe, est un écosystème qui joue un rôle important à la fois écologique et socio-économique. En effet, il reste un habitat naturel caractérisé principalement par la forte production biologique. Il reste également une zone d’accueil d’une grande importance pour l’avifaune, d’autant plus un milieu favorable pour le développement de l’aquaculture.
En outre, la mangrove lagunaire joue un rôle essentiel par rapport au développement larvaire de nombreuses espèces marines. Et c’est avant tout une barrière naturelle qui protège la côte contre la montée des eaux marines. Il faut noter, par ailleurs, que le paysage hors du commun de la lagune d’Iconi constitue un attrait touristique majeur pour le développement écotouristique de la commune. Les objectifs de ce projet sont entre autres de renforcer la gestion intégrée des zones côtières, mettre en œuvre des activités innovantes de restauration et de gestion durable des écosystèmes marins et côtiers, développer des activités génératrices de revenu liées à l’écotourisme marin et améliorer la production et la vulgarisation des techniques d’élevage du poisson Tilapia nilotica.
Dans son allocution, le ministre a souligné que : « le développement de notre pays passe inexorablement à travers un environnement naturel sain assurant des services écosystémiques productifs générant de la richesse. Préserver notre environnement est un préalable pour asseoir les bases du développement éco touristique : un tourisme vert qui tire profit des ressources naturelles en alliant à la fois promotion de notre histoire et valorisation de notre culture». En outre il ajouté : « nous appelons à plus d’implication de toutes les couches sociales, en particulier les scientifiques et les acteurs du secteur privé, pour accompagner une telle démarche en la répliquant sur l’ensemble du territoire et amorcer le changement de comportement nécessaire pour préserver notre patrimoine naturel ».
Pour rappel, le projet est piloté par l’Association Mangrove et Environnement (AME), avec l’appui de l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement (INRAPE) ainsi que du Département Pêche et Ressources Halieutiques de la direction national de la Pêche. Le ministre a pris l’engagement a travers la Direction générale de l’Environnement d’appuyer le projet par un éco-garde.
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