Le SNEUC menace d’arrêter les examens de 2éme session

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Le SNEUC menace d’arrêter les examens de 2éme session
Le SNEUC menace d’arrêter les examens de 2éme session

Africa-Press – Comores. Dans un point de presse tenu mercredi 31 mai dernier, le Syndicat National des Enseignants de l’Université (SNEUC) menace d’arrêter la correction des examens de 2e semestre et éventuellement suspendre les examens de 2e session si leurs doléances ne sont pas prises en considération. Le syndicat avait demandé un réexamen de la loi adoptée le 27 décembre 2022 portant orientation et organisation de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Faut-il rappeler qu’en septembre 2018 à travers le décret n°18-83/PR le président de la république a annulé le processus d’élection du président de l’Université des Comores et a mis en place un comité intérimaire de gestion présidé par Dr Abdullah Ben Said Hassane. Parmi ses missions principales « l’élaboration d’un projet de réforme et de modernisation des textes qui régissent l’université », notamment la loi relative à l’enseignement supérieur et la recherche. Dans un point de presse, Abdou Said Mouignidaho, secrétaire général du syndicat, a montré qu’un projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche a été déposé à l’Assemblée nationale en novembre 2022, mais le texte n’est pas à la hauteur des enjeux actuels.

« Le SNEUC a constaté lors d’une assemblée générale tenue le 07 janvier 2023, que le projet de loi de l’enseignement supérieur et de la recherche adopté le 27 décembre 2022 par les députés ne répond pas clairement aux attentes sur des sujets majeurs tels que la démocratisation de l’UDC ou le rôle de la recherche pour la société. Aucune clarification sur le rôle et la place des établissements d’enseignement supérieur de l’Etat, et l’on n’en tire pas une vision fédératrice de la notion d’autonomie », indique-t-il. Et de poursuivre : « Le projet de loi est totalement silencieux sur des questions centrales comme l’autonomie administrative, financière et de gestion, les missions spécifiques des facultés, des instituts ou écoles rattachés aux universités ainsi que leur organisation et mode de fonctionnement ou encore les dispositions transitoires qui concernent les carrières des enseignants de l’UDC ».

Le SNEUC se dit aussi préoccupé par d’autres points problématiques dans cette dans cette loi. « Pour solliciter un poste d’enseignant-chercheur à l’université, il faut formuler une demande circonstanciée auprès du ministre en charge de l’enseignement supérieur. Cette mesure affaiblira gravement le statut national d’un enseignant-chercheur en introduisant potentiellement une rupture d’égalité entre les candidats », souligne-t-il. Face à cette situation, le syndicat des enseignants de l’Université avait demandé un réexamen de la loi mais en vain. A ce stade, malgré plusieurs tentatives de négociation avec les autorités compétentes, aucune mesure n’est approuvée par rapport à ces doléances. Si d’ici le 10 juin prochain leurs doléances se sont pas prises en considération, ils seront dans l’obligation d’arrêter la correction des examens du 2e semestre et éventuellement suspendre leur participation aux examens de 2e session jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée.

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