Les démolitions des bidonvilles ont commencé à Mayotte

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Les démolitions des bidonvilles ont commencé à Mayotte
Les démolitions des bidonvilles ont commencé à Mayotte

Africa-Press – Comores. Après trois semaines de suspension, l’opération Wuambushu a repris depuis lundi 22 mai dernier, sur l’ile comorienne de Mayotte. Selon les chiffres officiels, 135 cases en tôle dans le quartier de Talus 2 vont être détruites. Cette opération dite sécuritaire menée par les autorités françaises qui administrent l’île, vise à l’expulsion massive des Comoriens de Mayotte que la France considère comme des sans-papiers ou des délinquants.

Malgré plusieurs communiqués et déclarations sur un arrêt momentané de l’opération Wuambushu, les autorités françaises ont envoyé les bulldozers très tôt, le lundi 22 mai, pour raser le quartier Talus 2 qui abrite plusieurs centaines de familles en situation de précarité. Pour le Préfet de Mayotte Thierry Suquet, cette opération vise à réduire l’habitat insalubre, lutter contre la délinquance. L’on parle de 135 cases en tôle à détruire sur un millier de logements insalubres promis à la destruction sur deux mois à Mayotte. Les habitants de ce bidonville auraient reçu des offres de relogement. Mais la ligue française des droits de l’homme estime qu’on devrait d’abord « penser à reloger les familles, avant de détruire leurs habitantions, et non l’inverse ».

Le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie a précisé que Moroni s’est opposé à deux choses à savoir les expulsions et le décasage sans relogement. « Il y a des offres de relogements et c’est tant mieux », lance celui qui en conférence de presse le 15 mai dernier avait rassuré que le gouvernement comorien reste sur la même position : l’Etat n’accueillera pas les refoulés venant de Mayotte. « Comme nous l’avons dit et répété, nous contestons cette opération Wuambushu qui vise à déporter les comoriens en situation irrégulière à Mayotte ».

Rappelons que l’opération Wuamabushu vise à expulser 20 000 comoriens des trois iles sur l’ile comorienne de Mayotte vers à Anjouan. Une opération qui a suscité une vague de protestation suivi d’un bras de fer entre Moroni et Paris. Cette tension avait entrainé la suspension de la liaison maritime entre les trois iles et Mayotte. Ce projet est vivement contesté par la société civile comorienne, et même de nombreuses associations de défense des droits de l’homme à Mayotte et en France..

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