Africa-Press – Comores. Dans un communiqué en date du lundi 15 mai, le ministère de l’intérieur informe les opposants en exil qu’ils peuvent regagner le pays sans crainte aucune. Un communiqué qui contredit les déclarations des autorités actuelles qui ont toujours nié l’existence d’exilés politiques, assurant au contraire qu’aucune restriction n’est imposée aux politiciens établis à l’extérieur du pays.
A quelques mois des échéances électorales, le gouvernement vient de faire un premier geste d’apaisement, en publiant un communiqué par la voie du ministère de l’intérieur, invitant les leaders politiques établis à l’extérieur à revenir dans le pays. Un geste politique qui entre selon ce communiqué signé par le directeur de cabinet, dans le cadre d’une volonté d’affermir la concorde nationale telle qu’exprimée par le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani.
« Surtout en ce temps où notre planète est particulièrement minée par des conflits et soubresauts, les personnalités politiques des Comores actuellement en exil à l’étranger sont formellement informées qu’elles peuvent rentrer en toute tranquillité et quiétude en Union des Comores », annonce le communiqué.
«Un véritable apaisement du climat politique est nécessaire pour permettre à toutes les comoriennes et tous les comoriens de pouvoir exprimer leurs opinions sur le devenir du pays à travers les prochaines élections qui se veulent inclusives, libres, transparentes et démocratiques », poursuit le document.
Et d’ajouter : « le ministère de l’intérieur exhorte toutes les comoriennes et tous comoriens au patriotisme et à l’esprit d’unité, dans le respect des convictions et des aspirations de chacun. Le développement de notre pays ne pourra se faire qu’avec la mobilisation sincère de tous ses citoyens. »
Par ce communiqué, les autorités reconnaissent pour la première fois, qu’il y a des exilés politiques établis à l’extérieur. Ce qu’elles ont toujours nié dans leurs différentes déclarations. Pour le régime, les leaders politiques qui ont fui le pays, sont partis de leur propre chef, assurant au contraire qu’ils sont libres de leur mouvement d’aller et venir. Mais sans grâce présidentielle, ni loi d’amnistie, ces exilés politiques sont la plupart sont condamnés à des lourdes peines d’emprisonnement, prendront-ils le risque de rentrer au pays ?
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