Africa-Press – Comores. Nous, journalistes du média public, Al-watwan, sommes consternés, stupéfaits et choqués par les propos que vous avez tenus le 19 janvier dernier. Au cours de cette conférence de presse, vous avez déclaré en substance que les journalistes d’Al-watwan, parce que payés par l’Etat, devaient assurer la propagande du gouvernement.
Votre déclaration, dépassée et d’un autre temps, est contraire au Code de l’information, contraire à la Charte de Hamramba. Elle est même contraire aux propos du chef de l’Etat et accessoirement président d’honneur de la Crc, votre parti M. Youssoufa Mohamed Ali. Le 17 janvier dernier, recevant les journalistes pour les vœux du nouvel an, M. Azali Assoumani déclarait en effet « concernant, la presse et les médias,je suis fier de rappeler qu’à ce jour, personne n’est empêché de s’exprimer ».
Ainsi, nous, journalistes d’Al-watwan, par la présente, manifestons notre vive désapprobation aux propos que vous avez tenus M. Youssoufa Mohamed Ali. Nous assurons à nos lecteurs, aux décideurs, à la société civile et aux partis politiques que nous ne sommes pas des propagandistes à la solde du gouvernement ou du parti au pouvoir.
Et si en 2016 vous étiez encore dans le domaine de l’agriculture que vous semblez désormais dénigrer, nous, nous étions déjà sur le terrain à défendre les mêmes principes que ceux que nous défendons aujourd’hui. Sept ans après, nous n’avons pas changé et nous ne renions pas nos principes, contrairement à d’autres. Nous tenons à vous rappeler, au cas où vous l’avez oublié ou vous le faire savoir si vous l’ignorez, qu’Al-watwan a effectué un travail salué par beaucoup lors des élections générales de cette année-là, lesquelles ont vu le retour de M. Azali Assoumani au pouvoir. Faut-il alors vous rappeler que le parti au pouvoir à cette époque était l’Updc ?
Nous, journalistes d’Al-watwan, avons mis du temps à réagir pour une raison simple. Outre le choc suscité par vos propos infantilisants et nous réduisant à des chargés de communication en embuscade, nous voulions, comme de coutume, répondre au secrétaire général de la CRC que vous êtes dans les colonnes de notre journal, comme cela s’est fait à plusieurs reprises. Droit qui nous a été refusé par le tout nouveau directeur général, Nassila Ben Ali. Celui-ci estime en effet que vos propos n’étaient en rien offensants. Il nous a en outre suggéré de diffuser notre communiqué dans d’autres médias.
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