Africa-Press – Comores. Le Procureur de la République Mohamed Djounaid est revenu sur l’affaire du trafic des migrants où 29 personnes étaient appréhendées à Vanambwani, à quelques encablures de Moroni. Trois dossiers sont actuellement entre les mains de la justice.
La semaine dernière, la brigade de répression du trafic illicite des migrants et de lutte contre la traite des personnes a mis la main sur 29 migrants originaires de la République démocratique du Congo et du Burundi. Ils ont été interceptés alors qu’ils envisageaient de rejoindre l’île comorienne de Mayotte via le sud de Ngazidja puis Ndzouani. En conférence de presse, ce jeudi 12 septembre, le Procureur de la République Mohamed Djounaid est revenu sur le sujet. Selon lui, la justice est en possession de trois dossiers.
« Nous avons retrouvé 24 migrants à Vanambwani le 29 août dernier. Certains ont la nationalité du Burundi pendant que d’autres possèdent celle des Comores. Ils sont rentrés sur le territoire depuis le 22 août, s’abritaient à Vanambwani et il a fallu une semaine, pour que cette histoire parvienne aux autorités», avance-t-il. Et de continuer: « La loi 24006, stipule que ceux qui les ont soutenus, hébergés voire partis les chercher au large, auront chacun leur châtiment ». Il s’insurge qu’en ces temps difficile de maladie comme le Mpox et de guerre chaque citoyen devrait prendre ses responsabilités et dénoncer ce genre de trafic. Le pays respecte aussi les conventions internationales. « Le gouvernement est à la recherche d’une solution pour ramener ces migrants chez eux ».
Parallèlement, une autre affaire similaire était à l’ordre du jour. Il s’agit de l’affaire d’un bateau dénommé Shamba express, qui a accosté au port dernièrement. « Ce n’est qu’en descendant que le commandant de bord, s’est aperçu de l’intrusion de deux personnes à savoir un congolais et un burundais. Nous les avons interpellés et ils sont actuellement aux mains de la police », souligne le procureur.
Le troisième dossier implique deux passeurs. L’un résident à Ndzouani et l’autre à Ngazidja. Ce réseau est poursuivi pour homicides involontaires. « Deux bateaux en provenance de Ngazidja vers Mayotte ont chaviré au large, l’un en 2019 et l’autre en 2021. Ils ont causé la mort de plusieurs passagers, donc en plus du trafic, ils sont poursuivis d’homicide involontaire », précise-t-il. Le procureur s’interroge sur « comment les commandants arrivent à survivre pendant que les passagers meurent » ? Notons que le pays a récemment adopté et promulgué le 19 juillet, une loi contre le trafic illicite des migrants.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
