Africa-Press – Comores. Le moment est venu pour l’opposition de se réunir avec sincérité pour profiter de l’opportunité de la désignation d’Azali à la tête de l’Union Africaine afin de le dégager du pouvoir. C’est le constat fait par Mouigni Saïd Soilih ancien gouverneur de l’île de Ngazidja et président du CNT.
Entouré de ses militants, Mouigni Baraka Said Soilih appelle à une grande opposition. Suite à la désignation du président Azali à la tête de l’Union Africaine, l’ancien gouverneur de l’île de Ngazidja sort de son silence et désavouent ceux qui disent qu’il s’agit d’un honneur pour les Comores. « Il n’y a aucun honneur car il s’agit d’un poste ramassé », lance-t-il, en pensant qu’il s’agit plutôt d’une belle occasion offerte à l’opposition « pour libérer Beit Salam ».
Pour ce candidat malheureux à la présidentielle de 2019, il est temps de réunir les forces vives de l’opposition pour agir. « Désormais, nous n’avions pas besoin d’aller à Addis Abeba, ni nulle part ailleurs. Les actes c’est ici à Moroni, la capitale des Comores », dit-il, tout en proposant de faire en sorte que si Azali est appelé pour intervenir sur une question de paix quelque part, qu’on lui dise de retourner parce que Moroni l’opposition se mobilise. Il a pris l’exemple du Sénégal où durant une année, Macky Sall a fait tout le tout pour que Dakar soit en paix afin de ne pas l’indexer.
« Donc nous avons du pain sur la planche. Il lui reste 11 mois à la tête de l’UA, moi je considère qu’il lui reste 11 petites minutes », avance-t-il. Interrogé sur les sorties du Front Commun dans les régions, il appelle Ahmed Hassane Elbarwane à prendre le grand foyer de Moroni pour réunir car lui, il serait prêt à le faire à Itsandra. S’agissant de la désignation de Mohamed Ali Soilih comme leader de ceux qui sont en France, Mouigni Baraka a annoncé qu’il a eu une grande discussion avec lui et qu’il partage presque les mêmes idées. « Il y a certaines personnes proches qui veulent le mettre dans l’embarras du choix », répond-t-il. Pour les prochaines élections présidentielles de 2024, Mouigni pense qu’il n’y aura pas d’élections sans une transition. « La preuve en est que jusqu’a maintenant, Azali n’a pas promulgué la loi électorale puisque la question des binationaux pose problème au niveau international », conclut-il.
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