Africa-Press – Comores. Réunis en assemblée générale ce dimanche 11 mai au Palais du peuple, les membres de la fédération des associations de Madjilis des Comores (FAMC) ont élu leur nouveau président. Il s’agit de Moustoifa Charian, représentant de l’association Harakat Islamia de Maweni ya Mbude. Jeune et engagé, il succède au bureau sortant avec une vision ambitieuse pour l’avenir de cette structure religieuse qui regroupe désormais 58 associations à travers le pays.
Dans une salle comble, rassemblant des dignitaires religieux, des responsables d’associations et des représentants de l’administration, Moustoifa Charian a partagé les grandes lignes de son mandat, prévu jusqu’en mai 2027. Il entend tripler le nombre de membres, mieux faire connaître les actions de la Fédération et étendre son rayonnement aux quatre coins de l’Union des Comores. « Nous resterons fidèles à nos objectifs: défendre notre religion, valoriser notre culture, soutenir l’éducation islamique et accompagner les écoles coraniques », a-t-il affirmé.
Les associations affiliées, issues en majorité d’écoles coraniques, sont actives dans l’organisation de concours de chants religieux, de cérémonies coutumières comme les Madjilis lors des grands mariages, et participent chaque année aux Darsa officiels organisés au Palais du peuple durant le Ramadan. Ces chants religieux, issus de la tradition soufie, remontent selon la Fédération à l’époque du Prophète (PSL) et visent à renforcer les liens entre foi, culture et société. L’un des rôles clés de la FAMC est justement de coordonner ces initiatives pour préserver et promouvoir l’héritage arabo-islamique comorien. « Il faut structurer l’organisation des Madjilis. Il y a des règles à suivre, des codes à respecter. Nous voulons professionnaliser cette culture en sensibilisant, en éduquant et en formant à travers les chants islamiques », explique le nouveau président élu.
La nouvelle équipe dirigeante souhaite faire de la Fédération une référence nationale dans l’organisation du Madjilis aux Comores, en garantissant à la fois son éclat, son authenticité et son respect des rites religieux. Héritée du Xe siècle, cette institution coutumière est aujourd’hui un pilier de l’identité culturelle nationale. Présente à la cérémonie, la direction du cabinet du président de la République a salué cette élection. Au nom du chef de l’État, Azali Assoumani, Youssoufa Mohamed Ali a exprimé son soutien à la FAMC: « Nous vous félicitons pour votre engagement à défendre la religion dans toutes ses dimensions et nous espérons une collaboration renforcée avec les autres structures religieuses du pays. » Créée en 2012, la FAMC incarne aujourd’hui un espace structuré où se rencontrent spiritualité, culture et citoyenneté, et son nouveau président semble déterminé à lui donner une nouvelle impulsion.
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