Africa-Press – Comores. De retour à Moroni, après leur rencontre à Paris avec les autorités françaises, le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidié, le ministre de l’intérieur Fakridine Mahamoud Mradabi et le Délégué de la défense Youssouf Mohamed Ali ont tenu hier lundi 15 mai, une conférence de presse au ministère des affaires étrangers pour rassurer l’opinion que le gouvernement n’a pas changé de position, il ne recevra pas des refoulés venant de Mayotte par cette opération dite « Wuambushu ».
Devant la presse, hier lundi 15 mai, les conférenciers ont fait le compte rendu de leur rencontre de la semaine dernière avec la partie française sur l’opération Wuambushu. Le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidié rassure que le gouvernement comorien reste sur la même position : l’Etat n’accueillera pas les refoulés venant de Mayotte. « Comme nous l’avons dit et répété, nous contestons cette opération Wuambuchu qui vise à déporter les comoriens en situation irrégulière à Mayotte. D’ailleurs, tout le monde l’a contesté, société civile, comme partis politiques ainsi que les associations et les élus. Mais, il faut savoir que le gouvernement a une ligne de conduite et le président de la République et en exercice de l’Union Africaine a privilégié le dialogue entre les deux pays et notre île sœur de Mayotte afin de trouver une solution adéquate à cette situation. Car Mayotte est comorienne et le restera toujours, sauf si on peut déplacer ce territoire. Le président de la république l’a bien confirmé dans ses interviews. Cela a suffi pour montrer notre détermination », précise-t-il.
Et d’ajouter : « Notre rencontre avec la France ne signifie pas qu’on accepte l’opération ni d’accueillir nos frères et sœurs qui seront renvoyés de Mayotte. Non loin de là. C’est plutôt un début de dialogue entre les deux pays pour travailler ensemble pour l’intérêt de nous tous. Nous l’avons dit que tout ce qui se passe à Mayotte c’est la France qui en est responsable. Nous n’allons pas recevoir les pots cassés. La délinquance qui s’abat à Mayotte aujourd’hui, ce ne sont pas les présidents comoriens qui ont causé cela. C’est la France et l’île qui a créé cette délinquance. Il faut en trouver une solution, mais pas les renvoyer dans les autres îles. C’est pourquoi nous avons accepté de discuter avec notre partenaire qui est la France pour trouver une sortie de crise ».
Concernant la réouverture de la ligne maritime avec l’île, le gouvernement met les points sur les «i ». « Il faut savoir que le bateau Maria Galanta transporte des médicaments, des produits et autres choses que les clandestins. Sachant qu’il y a des personnes qui sont bloqués ici et Anjouan qui aimeraient bien rentrer à Mayotte reprendre leur boulot. On le redit encore nous n’allons recevoir aucun refoulé sauf si c’est un départ volontaire. Mais cela, on va discuter ensemble avec les autorités s’il se trouve qu’il y a des personnes qui souhaitent un départ volontaire dans l’avenir », ajoute-t-il.
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