Africa-Press – Comores. Le parti Juwa est monté au créneau pour s’opposer à l’attribution du prix de la fondation Crans Montana au chef de l’État Azali Assoumani.
Immérité. Le principal parti de l’opposition, Juwa, ne mâche pas ses mots pour dénoncer l’attribution du prix de la fondation Crans Montana au chef de l’État Azali Assoumani. Dans un courrier en date du 26 juin, soit à la veille de la cérémonie dédiée à la remise dudit prix à des personnalité du monde entier dont Azali Assoumani, le secrétaire général du Juwa, Hassane Ahmed El Barwane, a saisi le président de l’organisation pour lui faire part de son opposition. Selon lui, ce décernement est « immérité ». « Le peuple comorien dans son ensemble estime qu’avec cette décoration imméritée, l’organisation Crans Montana Forum contribue et pousse le colonel à le martyriser. Il n’existe aucun baromètre d’ordre international qui permet de trouver en Assoumani Azali une once de démocratie, de respect des droits humains à même de justifier la décision à la base de sa décoration », peut-on lire dans ce courrier qui n’aura pas été suivi d’effets.
L’auteur de la lettre rappelle les derniers évènements notamment le « non-respect du suffrage du peuple comorien » lors de la dernière présidentielle marquée par des échauffourées à Moroni au lendemain de la publication provisoire des résultats. « Depuis plus de huit années qu’il s’est maintenu au pouvoir en Union des Comores, le colonel Azali Assoumani s’est fait remarquer par les meurtres non élucidés, les emprisonnements de ses opposants politiques, plus généralement la confiscation des libertés individuelles et collectives, le non-respect du suffrage du peuple comorien… etc. », poursuit celui qui estime que cette décoration « va accentuer la répression de sa population ». « Votre excellence, décorer un tel dictateur revient à lui donner un blanc-seing devant lui permettre d’accentuer la répression de sa population. Le peuple comorien retiendra que l’organisation Crans Montana Forum fait partie de celles et ceux qui soutiennent la dictature qui s’abat dans leur pays ». Malheureusement pour lui, le prix a été bel et bien décerné à Azali Assoumani. Ce prix est décerné chaque année aux grands acteurs modernes de la paix, de la liberté, de la démocratie et de la dignité humaine.
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