Procès du crash Yemenia à Paris : L’association des familles des victimes parle d’une satisfaction

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Procès du crash Yemenia à Paris : L’association des familles des victimes parle d’une satisfaction
Procès du crash Yemenia à Paris : L’association des familles des victimes parle d’une satisfaction

Africa-Press – Comores. Après 13 ans d’attente et de douleur, l’association des familles des victimes est revenue sur le procès de quatre semaines à Paris. Elle parle d’une véritable satisfaction et d’un combat qui a apporté ses fruits.

Deux mois après la tenue du procès du crash de l’A310 de la compagnie Yemenia Airways qui a fait 152 morts et une seule rescapée, Bahia Bakari, l’association des familles des victimes est revenue sur les faits en conférence de presse hier lundi 25 juillet à Moroni. Treize ans d’attente et une véritable satisfaction pour les 73 victimes de nationalité française qui se trouvaient à bord de ce sinistre vol. Le président de ladite association Said Athoumane a expliqué qu’il était nécessaire de revenir sur le procès. « 40 témoins des familles des victimes ont été appelés à la barre dans ce procès. Notre objectif principal dès le départ, était la tenue de ce procès au pénal. Et cela a été fait. L’essentiel pour nous est que la compagnie yéménite soit condamnée, donc reconnue coupable », avance celui qui témoigne que c’était un combat difficile. Il s’agissait d’une association contre des Etats à savoir Comores, la France et Yémen.

Selon lui, la compagnie a fait tout pour étouffer cette affaire mais la consolidation du collectif a joint ces efforts. « Les autorités comoriennes de l’époque ont manœuvré pour bloquer ce combat. Il a fallu trois ans pour qu’on obtienne le rapport technique afin de connaitre les causes sommaires de l’accident, quelque chose qui ne prend en réalité que quelques mois. Donc aujourd’hui, nous sommes fières d’avoir mené ce combat jusqu’au bout. Nous avons rétabli la dignité de nos morts. Il était hors de question qu’on lâche l’affaire, nous avons fait un serment », dit-il.

Et d’ajouter : « durant les quatre semaines, les experts ont démontré les fautes graves et les manquements de la compagnie yéménite. On nous a permis durant la troisième semaine de témoigner, un moment fort. Le procureur a requis une peine pénale et nous attendons le délibéré le 14 décembre. Cette dernière est condamnée à 130 000 euros d’amende, une somme dérisoire pour une compagnie aérienne mais c’est la peine maximale requise par la justice française ». Si le collectif parle d’une satisfaction, en juin dernier, les familles à Moroni ont appelés les autorités comoriennes à s’autosaisir de cette affaire pour l’ouverture d’un procès pénal et civil à Moroni afin que justice soit faite.

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