Africa-Press – Comores. Une réunion, sur initiative du ministre Houmed Msaidié, regroupant différents responsables de services et organisations, s’est tenue hier matin dans la salle au ministère de l’Agriculture. On a noté la présence du secrétaire général adjoint du gouvernement, du président de l’Union des chambres de commerce et celui des chambres d’agriculture, d’une responsable de la douane ainsi que des directeurs de l’Inrape et de l’agriculture et du cabinet du ministre. La réunion a porté sur la hausse vertigineuse des prix et les moyens d’endiguer ce phénomène à moyen terme.
Dans son intervention, le ministre a montré les gros efforts fournis par le gouvernement pour promouvoir le secteur agricole à travers des grands projets. Il a noté que la production agricole soutenu par les autorités s’est accrue, cependant nos produits locaux sont toujours aussi chers que les produits agricoles importés. Il estime qu’il y a lieu d’examiner les tenants et les aboutissants d’une telle situation.
Pour le secrétaire général adjoint du gouvernement, l’harmonisation dans la fixation des prix est un impératif et il a proposé la mise en place d’une commission avec toutes les composantes en relation avec la filière agricole pour aller vers une règlementation adaptée au secteur. La commission aura pour mission d’apporter des propositions concrètes aux acteurs. Le président de l’UCCIA, tout en saluant les efforts fournis par le gouvernement, estime qu’il manque une certaine visibilité et de s’interroger un peu sur l’efficience des moyens fournis et des résultats. Il pense que des études doivent être menées sur la production locale et combler le gap par des achats groupés à l’instar de ce qui se fait à Maurice.
Pour le directeur des Stratégies agricoles, il faudrait généraliser la vente au moyen de la pesée ce qui permettrait un contrôle et mettre en place des marchés de gros. Le président de l’Union des chambres d’agriculture après avoir fait un rappel historique de l’appui du gouvernement aux agriculteurs, estime qu’il faudrait plus de contrôle sur les bénéficiaires des appuis et éviter de tomber dans l’assistanat. Pour le directeur de l’Inrape, la promotion des foires agricoles est un moyen d’éviter la multiplication des intermédiaires. A ceux qui estiment que nous devons nous plier à la loi de l’offre et de la demande, il a rappelé que l’introduction de produites frais répond à un certain nombre de normes pour éviter l’introduction de nuisibles chez nous. Aussi, le contrôle sanitaire doit être un impératif et la collaboration de tous les services doit être un prérequis.
Le ministre a clôturé la réunion en synthétisant les éléments ressortis au cours de la rencontre à savoir: la mise en place d’une commission regroupant les différents services et partenaires concernés, pour que dans un délai d’une semaine, elle puisse faire des propositions en la matière sur comment connaitre nos besoins et anticiper les achats groupés, impulser les foires agricoles pour pouvoir faire un suivi des bénéficiaires des aides agricoles ainsi que les marchés de gros, introduction de la pesée dans les transactions, etc. Le SGGA a été chargé de monter la commission suivant le délai proposé.
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