Ramadan à Anjouan: Les revendeurs n’ont pas suivi les directives d’Azali

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Ramadan à Anjouan: Les revendeurs n’ont pas suivi les directives d’Azali
Ramadan à Anjouan: Les revendeurs n’ont pas suivi les directives d’Azali

Africa-Press – Comores. Des produits locaux voient leur prix doubler voire tripler dans tous les marchés de l’ile. Dans les deux marchés principaux de Mutsamudu, Dodin et Hampanga, des prix prennent l’ascenseur.

Les produits locaux sont chers partout. En ce début de ramadan, les prix dans les principaux marchés ont grimpé. C’est le constat fait par les habitants de l’île. « Les prix sont très élevés ici. On n’arrive plus à acheter quelque chose », témoigne une mère de famille accompagnée de sa fille. A la poissonnerie de Mjihari, le prix a rapidement doublé, alors que la mer est calme. « Avant le ramadan, on arrivait à acheter le kilo de poisson à 800 FC. Aujourd’hui, il atteint 1500 FC. C’est hallucinant », avance-t-elle.

Face à cette situation, des consommateurs haussent le ton et s’interrogent. « Durant le mois sacré, tous les musulmans du monde sortent de leurs poches pour organiser quotidiennement d’iftar et dans les marchés, on casse les prix pour en récolter plus de récompenses divines. Ce n’est pas le cas ici chez nous. C’est l’enfer et le paradis », déplore un habitant.

En ce qui concerne les produits locaux, le tas de banane qu’on achetait à 2000 FC avoisine les 5000 FC. Le prix du manioc a aussi doublé et les revendeuses ont brusquement provoqué une pénurie artificielle. « Depuis ces dernières heures, une hausse considérable de certains prix est constatée dans les deux principaux marchés du chef-lieu d’Anjouan », souligne cette mère de famille avec son panier à moitié vide.

Pourtant, lors de la célébration de la journée mondiale de la femme, le Président de la République avait appelé que durant ce mois sacré de ramadan, si, un revendeur de patate douce, banane ou manioc, réduit des centimes dans un tas d’un produit local, gagnera beaucoup de récompenses. « Un tas de patate ou igname nourrit plusieurs bouches ayant jeûné, et je vais vous dire que les récompenses retombent aussi sur le revendeur », avait-t-il expliqué. Le président Azali l’avait suggéré à Bambao Mtsanga, samedi 09 mars dernier, mais au marché de cette localité, la réalité prend le contre pied du discours présidentiel. Toutefois, les produits importés comme la farine, le sucre, et autres qui accompagnent l’iftar sont abondants, malgré l’inflation galopante. Le kilogramme de viande fraiche osseuse stagne à 4000 FC, et sans os à 5000 FC.

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