Africa-Press – Comores. Le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie minimise la portée de la décision de la junte au pouvoir au Mali et au Burkinafaso de ne pas recevoir le président Azali Assoumani, président en exercice de l’UA qui devrait s’y rendre à partir du 14 août. Ce refus est, selon lui ridicule, étant donné que le président Azali devrait faire, le déplacement à Bamako et Ouagadougou dans le cadre d’une mission de l’UA, pour une évaluation du processus de la transition démocratique.
Les autorités comoriennes ne décolèrent pas, après la décision attribuée aux juntes militaires maliennes et burkinabais, refusant d’accueillir le président Azali qui devait se rendre dans le cadre d’une mission d’évaluation de la transition démocratique. Contacté au téléphone par La Gazette des Comores, le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie qualifie cette décision de ridicule. D’après- lui, la mission vise à les évaluer par rapport aux engagements qu’ils ont pris. « Maintenant s’ils ne veulent pas, cela ne va pas enlever les sanctions. Ce sont eux et la population qui souffrent », a-t-il déclaré.
« Azali est le président de l’UA. Il est tenu par des engagements de l’UA qui a sanctionné les putschistes. S’il dit se rendre là-bas, c’est qu’ils se sont mis d’accord avec la commission et une partie des chefs d’État du continent en vue d’accélérer le processus, a-t-il rappelé. S’ils ne veulent pas, tant mieux. Ce sont eux qui sont en difficulté mais pas le contraire. Aucun d’entre eux ne peut aller où il veut. Tout ce qu’ils ont comme moyen financier dans les banques régionales, continentales et internationales ont été gelés ».
Sur la question de savoir s’il éprouve du regret face à ce qui s’arpente à une humiliation faite au chef de l’État comorien, assumant la présidence de l’UA, le porte-parole du gouvernement reste clair. « Je n’exprime aucun regret. Eux, ce sont des autorités de fait. Le président de l’UA voulait y aller pour accélérer le calendrier pour que les sanctions qui pèsent lourdement sur la population puissent être levées », a-t-il répondu. Et de poursuivre: « Ils se sont humiliés d’eux-mêmes. Ce sont des personnes qui sont sous sanctions. D’autant plus qu’il y a des militaires qui ont fait un coup de force et qui sont aujourd’hui exposés à une intervention militaire ».
Pour rappel, le président Azali Assoumani, président en exercice de l’UA s’est retiré de la photo de famille lors du sommet de Saint-Pérsbourg, avec trois autres chefs d’Etat africains. Il s’agit du président congolais Denis Sassou-Nguesso, ainsi que les présidents bissau-guinéen et sénégalais, Umaro Sissoco Embalo et Macky Sall. Ces dirigeants africains auraient justifié leur boycott par la présence des présidents Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso, ainsi que ceux de la Guinée et du Soudan, qualifiés de putschistes et qui sont sous sanctions de l’organisation continentale dont les Comores assurent pour la première fois de l’histoire, la présidence.
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