
Africa-Press – Comores. Quelques jours après avoir sauvé un baleineau échoué au large des côtes de Kalaweni, la direction de la sécurité civile revient sur la délicate mission de sauvetage du cétacé. Nul doute quant à la nécessité de leur doter de moyens adéquats pour mener à bien les interventions d’urgentes notamment en mer.
C’est dans une brève présentation que le sous-directeur Sécurité civile chargé de la sécurité maritime et nautique (un département nouvellement mis en place), le lieutenant Yasser Sidi est revenu en long et en large sur l’opération de sauvetage d’un baleineau âgé d’une semaine, échoué à Moroni Kalaweni, le week-end dernier. Cette réunion de la direction générale de la Sécurité civile (DGSC) consistait à interpeller les autorités du pays sur ce phénomène qui risque de se répéter dans l’avenir. En cette période, l’apparition des baleines sera fréquente sur les côtes comoriennes en raison des mise-bas dans les eaux du sud de l’océan indien. « À titre d’exemple, en juillet dernier, une baleine s’est échouée sur les côtes de Mohéli mais n’a pas survécu faute de moyens de secours », regrette le responsable du département de la sécurité maritime et nautique. M.Sidi appelle le président de la République et accessoirement président de l’Union africaine, à être « le porte-flambeau des états insulaires d’Afrique sur les vulnérabilités face aux changements climatiques ».
Selon lui, la mission de sauvetage de la baleine échouée au Kalawenio a connu des difficultés notamment du fait que l’équipe n’était pas formée pour les milieux aquatiques mais également des difficultés de coordonner les autres entités un jour non ouvrable. « Une intervention tardive et désordonnée des forces de l’ordre pour contenir la foule, absence d’un spécialiste sur la question au sein du DGSC, absence totale de moyens, d’équipements nautiques au sein de la DGSC, absence des autorités portuaires pour faciliter les entrées et sorties des bateaux, la présence de filets de pêche dans la zone portuaire et une présence proche de la population sur les lieux… Beaucoup de facteurs qui rendaient la mission difficile », poursuit-il.
Cette intervention interpelle donc sur le besoin de doter le département dédié des moyens adéquats d’intervention et de secours en mer. Egalement, sur le renforcement des capacités du personnel en milieu marin, la sensibilisation de la population sur l’environnement marin, de mettre en place une plateforme de gestion des crises au niveau de la présidence et la révision de la stratégie nationale de réduction de risques pour l’adapter au plan Comores émergent.
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